Semaine de la terre/vendredi vert à l’Université protestante au Congo (Par Mususa Kitenge K.)

Kinshasa, 25 avril 2022 (ACP).- Le fait est coutumier à l’Université Protestante au Congo (UPC). Green social club y patronne, chaque 22 avril, la célébration de la Journée Mondiale de la Terre. Vendredi 22 avril 2022, cette ONG, promotrice de l’éthique environnementale en milieux universitaires, organise deux manifestations.

Aux exposés autour du thème : « Les arbres, armes contre le changement climatique », suivra la plantation des arbres. Une brochette d’intervenants dépeignent la thématique du jour. L’ambassadeur étasunien Mike Hummer est le premier à partager ses convictions sur le sujet : « Toute personne dans cette salle peut apporter le changement ».

Le diplomate américain se dit « très heureux dans ce pays » où il salue « les réalisations dans le sens du changement climatique ». Il éperonne les Congolais « à faire des petites choses pour le changement » et à « être tous des activistes » du changement. Dream bag dream, lui répond, en écho et en américain, la salle.

Le Directeur Général de la Pretoria Portland Cement (PPC DRC), lui succède à la tribune et réfute l’accusation d’une cimenterie « pollueuse ». Cette société anonyme, dit-il, promeut de plus en plus, l’utilisation des combustibles obtenus avec des produits naturels (telles que les noix de palmes), la création prochaine d’une société de ramassage des déchets, le reboisement (déjà 20 000 arbres plantés au Kongo Central), la mise en place des infrastructures donnant aux communautés locales accès à l’eau potable et à l’éducation respectueuse de l’environnement.

Les mêmes préoccupations se traduisent par l’exécution d’un Programme RSE (Responsabilité Sociétale Ecologique) aux Brasseries du Congo (Bracongo). Cette filiale du groupe international français Castel aligne, selon son chargé de communication Joseph Sekabo, trois réalisations majeures : arrêt de production des bouteilles en plastique, investissement de deux millions de dollars américains dans le traitement des eaux usées de son usine de production, et le remplacement des palettes en bois par des palettes en plastiques recyclables. De 2015-2030, cette brasserie investira dans le recyclage des plastiques, décarbonisera ses activités et passera de l’énergie fossile à l’énergie renouvelable.

Après les industriels, la parole revient à la Société Civile, avec, d’abord, le Pr Dieudonné Mosibono Eyul’anki, conseiller spécial en environnement et en développement durable du Président de la République, auteur notamment de l’ouvrage La République démocratique du Congo face aux enjeux de la géographie de ses ressources naturelles (Le Harmattan 2009).

Ce spécialiste des questions liées à l’écosystème passe en revue le rôle économique, social et écologique de l’arbre et convie l’assistance à la préservation de la forêt. Il revient sur l’impérieuse nécessité à traduire en actes le concept « pays solution » par la certification du stock de carbone, l’investissement dans le développement d’autres alternatives, l’accroissement du bicarbone. Il prévient que, si la ville de Kinshasa n’est pas entièrement reboisée, la capitale congolaise sera un « un ilot de chaleur insupportable ».

« Pays solution », enchaine le Pr Joseph Malasi, conseiller en développement durable au ministère de l’Environnement et de développement durable, est un cri de raison lancé par le Président de la République à la 26e conférence des Nations Unies sur le changement climatique, organisée en novembre 2021 dans la ville écossaise de Glasgow. Ce concept, soutient-il, se conçoit comme « un idéal commun » qui conduit à « regarder tous dans la même direction », à s’engager à préserver les forêts ».

Le concept « pays solution », avertit cet expert, devra conduire à obtenir des crédits carbones à la hauteur des ressources naturelles et à éviter à l’avenir ce qui est arrivé à la RDC au mécanisme de Kyoto où ce pays n’a « rien » reçu par manque de projets.

A propos des crédits carbones, une embellie s’aperçoit dans les Virunga où le Fonds mondial pour la nature (WWF) vient de verser au profit des communautés locales un million sept cents mille euros. L’expert en forêts de cette vielle Ong, (Inoussa Njumboket, justifie ce paiement comme des « bénéfices aux réalisations des communautés locales ». Présent en RDC depuis 2004, le WWF « capacite les jeunes à mieux protéger l’environnement, à valoriser les déchets » à partir desquels sont fabriqués des meubles ou des souliers « beaux à voir ».

La célébration du « Jour de la Terre » a été clôturée par la plantation des arbres et la distribution des plants que les étudiants de l’UPC ont promis de répliquer dans leur milieu de vie. ACP/KAYU/MMC

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