Pour un accompagnement des programmes éducatifs valorisant les lieux de mémoires et d’histoire(Ministre de la culture, Arts et patrimoines)

Kinshasa, 16  février 2024(ACP).- La  ministre de la Culture, Arts et Patrimoines de la République démocratique du Congo a appelé l’Unesco à accompagner le programme éducatif valorisant les lieux de mémoires et d’histoire au sein des pays membres, lors de la Conférence mondiale sur l’éducation culturelle et artistique à Abu Dhabi (Emirats Arabes Unis), a-t-on appris, vendredi de source officielle.

 « Je formule les vœux de voir l’UNESCO accompagner et soutenir ses Etats membres dans l’élaboration des programmes éducatifs valorisant les lieux de mémoires et d’histoire, les industries culturelles et créatives, les droits d’auteurs et droits voisins qui fondent la sécurité sociale des artistes  comme priorité de l’apprentissage continue de la jeunesse », a déclaré Catherine Kathungu Furaha ministre de la culture, arts et patrimoines.

 Elue coprésidente de la Conférence Mondiale de l’Unesco sur l’Education Culturelle et Artistique, la ministre a souhaité que les peuples soient éduqués aussi sur les droits d’auteurs et droits voisins, sur les Industries Culturelles Créatives (ICC) et la sécurité sociale des artistes.

 Elle a rappelé que la Rumba congolaise a été  reconnue par l’UNESCO comme élément du Patrimoine Culturel Immatériel universel grâce à sa contribution indéniable à la culture musicale mais aussi aux valeurs panafricaines et à la mémoire collective de l’humanité, avant de révéler  que le Centre Régional d’Arts, de Kinshasa, va abriter un conservatoire de la Rumba qui doit être enseignée aux générations présentes et futures (comme science et identité culturelle) « Cette reconnaissance fait de ce patrimoine musical un pool d’emploi et d’opportunités entrepreneuriales au bénéfice de l’industrie musicale et créative. C’est ici l’occasion pour l’Etat congolais de noter que le centre régional d’arts de Kinshasa constituera un conservatoire où la Rumba Congolaise sera enseignée aux générations présentes et futures», a dit la minitre Kathungu.

  Pour rendre effectif les projets éducatifs conformes au forum de cette conférence, elle a fait savoir que la RDC a des objectifs ambitieux réalisables à court et à long termes. « Il s’agit, par exemple, de rénover les outils de formation en les adaptant aux technologies modernes, de renforcer les capacités des ressources humaines aux standards internationaux que requiert l’appui de l’UNESCO en matière de politique culturelle ».


L’UNESCO pour le renforcement des systèmes éducatifs à travers des mesures décisives

De son côté L’UNESCO a reconnu, à l’endroit des délégations permanentes et commissions nationales, le renforcement des systèmes éducatifs pour la promotion de l’équité.

« Nous reconnaissons que les systèmes éducatifs doivent être renforcés et transformés par des mesures  décisives pour repenser leur finalité, leur contenu et l’offre éducative afin de promouvoir l’équité et l’inclusion, la qualité et la pertinence, comme en témoignent les efforts des Nations Unies tels que l’Education 2030 : Déclaration d’Incheon et Cadre d’action pour la mise en œuvre de l’objectif de développement durable (ODD) 4 et le Sommet sur la transformation de l’éducation (2022) », peut lire dans cette adresse.

 Par cette  reconnaissance, elle s’engage  à prendre des mesures pour faire en sorte que l’éducation réponde aux besoins de tous les  apprenants dans divers contextes et les dote des connaissances, des compétences, des valeurs, des attitudes * et des comportements nécessaires  « Pour promouvoir le développement durable, y compris à travers l’éducation au développement durable et aux modes de vie, les droits de l’homme, l’égalité des sexes,  la promotion d’une culture de la paix et de la non-violence, la citoyenneté mondiale et l’appréciation de la  diversité culturelle et de la contribution de la culture au développement durable », a renseigné la source.

 En dehors de ce préambule, ce cadre de l’UNESCO pour l’éducation culturelle et artistique a intégré différentes dispositions transmises aux États membres et associés de cette organisation notamment,  « les exigences la diffusion de la culture et l’éducation de tous en vue de la justice, de la liberté et de la paix, les ressources uniques de la culture et de l’éducation pour œuvrer en
faveur d’une synergie renforcée afin de parvenir à des résultats mutuellement bénéfiques de développement et tant d’autres »
.

Au total 125 Etats membres de l’UNESCO et 85 ministres de la culture du monde se sont réunis autour de ces assises sous la présence de la directrice générale de l’UNESCO Audrey Azoulay à la clôture de la conférence partie du 13 au 15.

 Les ministres de Culture du monde ont adoptés, dans un communiqué le cadre d’Abou Dhabi avec pour objectifs :l’institutionnalisation et la valorisation de l’éducation culturelle et artistique par les Etats ; l’intégration de l’éducation culturelle et artistique dans les politiques et stratégies des curcus, la formation et qualification des enseignants ainsi que des éducateurs, -faire bénéficier aux apprenants des infrastructures et ressources ainsi que la démocratisation de l’éducation culturelle et artistique, pour la paix et pratiques éthiques.

La RDC, quant à elle, est intervenue dans 3 panels à travers sa ministre de la culture, entre autres, l’apprentissage de qualité de l’éducation culturelle et artistique tout au long de la vie ; l’éducation culturelle et artistique au service de la paix et l’institutionnalisation et la valorisation de l’éducation culturelle et artistique en RDC. ACP/

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