Le sommet extraordinaire arabe et islamique publie une résolution à l’issue de ses travaux

Riyad (UNA/SPA/ACP.- Le sommet extraordinaire arabe et islamique, qui s’est achevé lundi 11 novembre 2024 à Riyad, a adopté la résolution suivante :

Nous, dirigeants des États et des gouvernements de la Ligue des États arabes et de l’Organisation de la coopération islamique, nous sommes réunis à l’aimable invitation du Serviteur des deux saintes mosquées, le Roi Salman bin Abdulaziz Al Saud, Roi du Royaume d’Arabie saoudite, et sous la présidence de Son Altesse Royale le Prince Mohammed bin Salman bin Abdulaziz Al Saud,  Prince héritier et Premier ministre, et sur la base de notre décision de fusionner les sommets arabes et islamiques extraordinaires que la Ligue des États arabes et l’Organisation de la coopération islamique avaient décidé d’organiser à la demande du Royaume d’Arabie saoudite pour discuter de l’agression israélienne contre le peuple palestinien le 11 novembre 2023, se réunira aujourd’hui dans la ville de Riyad en réponse à l’escalade des événements, et après des consultations menées par S. A. R. le Prince héritier du Royaume d’Arabie saoudite à la demande de l’État de Palestine et de certains autres États membres, et avec l’aimable accueil du Royaume d’Arabie saoudite ;

Tout en affirmant le caractère central de la cause palestinienne et le ferme soutien apporté au peuple palestinien dans la réalisation de ses droits nationaux légitimes et inaliénables, au premier rang desquels figure son droit à la liberté et à un État indépendant et souverain sur le modèle du 4 juin 1967, avec Al Qods-Est pour capitale, et le droit des réfugiés au retour et à une indemnisation, conformément aux résolutions pertinentes de la légitimité internationale,  en particulier la Résolution 194, et faire face à toute tentative de nier ou de saper ces droits ; réaffirmant que la cause palestinienne est, comme toutes les causes justes des peuples qui luttent pour se débarrasser de l’occupation et obtenir leurs droits,

Tout en réaffirmant la pleine souveraineté de l’État de Palestine sur Al Qods-Est occupée, capitale éternelle de la Palestine, et que nous rejetons toute décision ou mesure israélienne visant à le judaïser et à consolider son occupation coloniale de la ville, considérant que ces décisions et mesures sont nulles, non avenues et illégitimes au regard du droit international et des résolutions pertinentes de l’ONU,  considérant Al Qods Al Charif comme une ligne rouge pour les nations arabes et islamiques, et réaffirmant notre solidarité absolue dans la protection de l’identité arabe et islamique d’Al Qods oriental occupé et dans la défense du caractère sacré des lieux saints islamiques et chrétiens qui s’y trouvent,

Tout en affirmant notre soutien absolu à la République libanaise, à sa sécurité, à sa stabilité, à sa souveraineté et à la sécurité de ses citoyens,

Décidez :

1-         D’affirmer les résolutions adoptées par le premier sommet extraordinaire conjoint qui s’est tenu dans la ville de Riyad en novembre 2023, de renouveler notre ferme lutte contre l’agression brutale d’Israël contre la bande de Gaza et le Liban, et d’œuvrer pour mettre fin à ses répercussions humanitaires désastreuses sur les civils, les enfants, les femmes, les personnes âgées et les civils non armés, de continuer à agir,  en coordination avec la communauté internationale, afin de mettre fin aux graves violations commises par Israël contre le droit international et le droit international humanitaire, et à la mise en péril par Israël de la paix et de la sécurité régionales et internationales, réaffirmant les résolutions du 33e Sommet arabe, tenu au Royaume de Bahreïn en mai 2024, et du 15e Sommet islamique,  tenue en République de Gambie en mai 2024;

2-        De mettre en garde contre le danger d’une escalade qui balaie la région et ses conséquences régionales et internationales, contre l’extension de l’agression qui dure depuis plus d’un an contre la bande de Gaza et s’étend au Liban, et contre la violation de la souveraineté de la République d’Iraq, de la République arabe syrienne et de la République islamique d’Iran,  sans l’intérêt de la communauté internationale.

3-        D’insister sur la mise en œuvre de toutes les résolutions pertinentes promulguées par l’Assemblée générale des Nations Unies, y compris la résolution No. A/RES/ES-10/22 sur la protection des civils et le respect des obligations juridiques et humanitaires en date du 10 décembre 2023, et les résolutions publiées par le Conseil de sécurité, et la nécessité pour le Conseil de sécurité d’adopter une résolution contraignante, en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies, pour contraindre Israël, puissance occupante, à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza,  de permettre l’entrée d’une aide humanitaire immédiate et suffisante dans toutes les zones de la bande de Gaza, et d’appliquer les résolutions 2735 (2024), 2728 (2024), 2720 (2023) et 2712 (2023) du Conseil de sécurité, qui demandent que des mesures soient prises d’urgence pour permettre l’acheminement immédiat de l’aide humanitaire de manière large, sûre et sans entrave, et la résolution no 2728,  qui appelle à un cessez-le-feu, ainsi que les résolutions qui affirment le droit du peuple palestinien d’exercer ses droits inaliénables, y compris le droit à l’autodétermination, à l’indépendance nationale et le droit des réfugiés au retour, ainsi que les résolutions qui affirment la responsabilité permanente de l’Organisation des Nations Unies à l’égard de la question palestinienne jusqu’à ce qu’elle soit réglée sous tous ses aspects ; et d’appeler le Conseil de sécurité à donner suite au consensus international exprimé dans la résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies datée du 10 mai 2024 selon lequel l’État de Palestine est qualifié pour devenir membre à part entière des Nations Unies, appelant à la publication d’une résolution accordant à l’État de Palestine un membre à part entière des Nations Unies, et d’exhorter les États membres à mobiliser le soutien nécessaire pour adopter cette résolution;

4-        D’affirmer, d’appuyer et d’exprimer sa reconnaissance aux efforts inlassables déployés par la République arabe d’Égypte et l’État du Qatar, en coopération avec les États-Unis d’Amérique, pour parvenir à un cessez-le-feu immédiat et permanent dans la bande de Gaza et à la libération d’otages et de prisonniers, et de tenir Israël responsable de l’échec de ces efforts du fait du retrait du Gouvernement israélien des accords conclus par les négociateurs;

5-         Appeler la communauté internationale à mettre pleinement en œuvre l’avis consultatif de la Cour internationale de Justice daté du 19 juillet 2024 visant à mettre fin à l’occupation israélienne, à en éliminer les effets et à indemniser ses dommages, dès que possible;

6-        De condamner le crime de disparition forcée commis par les forces d’occupation israéliennes depuis le début de l’agression actuelle contre des milliers de citoyens palestiniens dans la bande de Gaza et dans l’ensemble du territoire palestinien occupé, y compris des enfants, des femmes et des personnes âgées, ainsi que les sévices, la répression, la torture et les traitements dégradants dont ils sont l’objet,  d’appeler les États Membres de l’Organisation des Nations Unies à œuvrer à tous les niveaux pour faire la lumière sur le sort des personnes enlevées, à œuvrer pour leur libération immédiate, à assurer leur protection, et à exiger une enquête indépendante et transparente sur ce crime, y compris sur l’exécution arbitraire de certaines des personnes enlevées;

7-         De condamner avec la plus grande fermeté ce qui est dévoilé des crimes horribles et choquants commis par l’armée d’occupation israélienne dans la bande de Gaza dans le cadre du crime de génocide, y compris les fosses communes, le crime de torture, les exécutions sur le terrain, les disparitions forcées, les pillages et le nettoyage ethnique, en particulier dans le nord de la bande de Gaza au cours des dernières semaines,  et de demander au Conseil de sécurité de constituer une commission d’enquête internationale indépendante et crédible chargée d’enquêter sur ces crimes et de prendre des mesures sérieuses pour empêcher l’effacement des preuves et des preuves, afin d’amener les auteurs présumés à répondre de leurs actes et de veiller à ce qu’ils n’échappent pas à la sanction;

8-        De condamner fermement la poursuite et la persistance de l’agression israélienne contre le Liban et la violation de sa souveraineté et du caractère sacré de ses territoires, d’appeler à un cessez-le-feu immédiat et à l’application intégrale de la résolution no 1701 (2006) du Conseil de sécurité des Nations Unies dans toutes ses dispositions, et d’insister sur la solidarité avec la République libanaise pour faire face à cette agression ; de condamner fermement le ciblage délibéré de l’armée libanaise et de ses centres, qui a entraîné la mort d’un certain nombre de martyrs et de blessés dans ses rangs, ainsi que le meurtre de civils, la destruction systématique de zones résidentielles et la disparition forcée de personnes, ainsi que le ciblage de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) ; d’insister sur le soutien aux institutions constitutionnelles libanaises dans l’exercice de leur autorité et l’extension de la souveraineté de l’État libanais sur tous ses territoires et, à cet égard, d’insister sur le soutien aux Forces armées libanaises en tant que garante de l’unité et de la stabilité du Liban, et sur l’importance d’accélérer l’élection d’un président de la République et la formation d’un gouvernement sur la base des dispositions de la Constitution libanaise et de la mise en œuvre de la Constitution. de l’Accord de Taëf;

9-        De condamner sans équivoque les attaques délibérées d’Israël contre les Casques bleus de l’ONU au Liban, qui constituent des violations directes de la Charte des Nations Unies, et d’exiger du Conseil de sécurité des Nations Unies qu’il tienne Israël responsable d’assurer la sûreté et la sécurité des Casques bleus de l’ONU opérant sous la bannière de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL);

10-      Rejeter le déplacement forcé de citoyens palestiniens à l’intérieur ou à l’extérieur de leur terre, qui constitue un crime de guerre et une violation flagrante du droit international que nous devrions traiter ensemble.;

11-       De condamner la politique de châtiment collectif perpétrée par Israël et l’utilisation du siège et de la famine comme arme contre les civils dans la bande de Gaza, de demander à la communauté internationale de prendre immédiatement des mesures concrètes pour mettre fin à la catastrophe humanitaire causée par l’agression, notamment en forçant Israël à se retirer complètement de la bande de Gaza et à ouvrir tous les points de passage entre cette bande et la bande de Gaza,  et la levée de toutes les restrictions et de tous les obstacles à l’accès humanitaire sûr, rapide et inconditionnel à la bande de Gaza, conformément à ses obligations en tant que puissance occupante, et dans le même contexte, d’appeler au retrait immédiat des forces d’occupation israéliennes du point de passage de Rafah et du couloir de Salaheddine (couloir de Philadelphie), et à ce que l’Autorité nationale palestinienne revienne pour gérer le point de passage de Rafah,  et de reprendre les travaux sur l’Accord de 2005 sur les mouvements et l’accès, de manière à permettre aux organisations de secours de mener régulièrement leurs activités et à la reprise de l’acheminement de l’aide de manière sûre et efficace;

12-       D’insister sur la nécessité d’unir les efforts pour mettre en œuvre les résultats de la Conférence sur la réponse humanitaire d’urgence à Gaza, accueillie par le Royaume hachémite de Jordanie, organisée conjointement avec la République arabe d’Égypte et les Nations Unies le 11 juin 2024, et de mobiliser le soutien nécessaire pour la conférence humanitaire que le Caire accueillera le 2 décembre,  2024, dans le cadre des efforts visant à fournir un soutien humanitaire adéquat à la bande de Gaza;

13-       D’appeler la communauté internationale à prendre des mesures efficaces pour contraindre Israël à adhérer au droit international, dénonçant la politique de deux poids, deux mesures dans l’application du droit international, du droit international humanitaire et de la Charte des Nations Unies, et mettant en garde contre le fait que cette politique de deux poids, deux mesures sape gravement la crédibilité des États qui immunisent Israël et le placent au-dessus de toute responsabilité, ainsi que la crédibilité de l’action multilatérale,  et expose la sélectivité de l’application du système des valeurs humaines;

14-       De se féliciter de la résolution A/RES/ES-10/24 publiée par l’Assemblée générale le 18 septembre 2024, qui a adopté les conclusions de l’avis consultatif juridique de la Cour internationale de Justice sur l’illégalité de l’occupation israélienne;

15-       D’appeler tous les États du monde, leurs organes législatifs et toutes les institutions et organisations internationales à respecter les résolutions de légitimité internationale concernant la ville d’Al Qods et son statut juridique et historique, en tant que partie intégrante du territoire palestinien occupé en 1967;

16-       De condamner énergiquement les mesures agressives prises par Israël contre les lieux saints islamiques et chrétiens de la ville d’Al Qods et de modifier son identité arabe, islamique et chrétienne, d’appeler la communauté internationale à faire pression sur Israël pour qu’il y mette fin, et de mettre en garde contre la poursuite des attaques contre la mosquée bénie Al-Aqsa/Al-Haram Al-Sharif, y compris l’atteinte à la liberté de culte dans la mosquée,  empêcher les fidèles d’y entrer, outre sa profanation, sa prise d’assaut, sa profanation et son vandalisme par des groupes de colons israéliens, et les tentatives visant à changer le statu quo juridique et historique de la mosquée bénie Al-Aqsa, en la divisant temporellement et spatialement ; et de souligner que la Mosquée Al-Aqsa/Haram Al-Sharif, avec sa superficie totale de 144 000 mètres carrés, est un lieu de culte exclusivement pour les musulmans, et que l’Administration des affaires des dotations et de la mosquée Al-Aqsa, affiliée au Ministère jordanien des Dotations, est l’autorité légitime exclusive compétente pour gérer la mosquée Al-Aqsa,  l’entretenir et en réglementer l’accès, dans le cadre de la tutelle hachémite historique sur les lieux saints islamiques et chrétiens d’Al-Qods occupée;

17-       De demander au Conseil de sécurité d’adopter une résolution obligeant Israël à mettre fin à ces politiques illégales qui menacent la sécurité et la paix dans la région, et d’appliquer les résolutions pertinentes de l’Organisation des Nations Unies concernant la ville sainte d’Al Qods Al Charif, et de condamner toute partie qui reconnaîtrait qu’Al Qods est la capitale présumée d’Israël, la puissance occupante,  comme une mesure illégale et irresponsable qui constitue une attaque contre les droits historiques, juridiques et nationaux du peuple palestinien et de la nation islamique ; de considérer toute mesure visant à modifier le statut juridique de la ville sainte d’Al Qods Al Charif comme une mesure illégale et une violation grave du droit international et des résolutions pertinentes de l’ONU qui doit être immédiatement révoquée et annulée, d’appeler tout État qui a pris des mesures qui affectent le statut juridique et historique existant dans la ville d’Al Qods à revenir sur ces mesures illégales,  et de souligner la nécessité d’œuvrer à l’établissement des habitants d’Al Qods sur leurs terres, notamment en soutenant le Comité Al Qods et son organe exécutif, l’Agence Bayt Mal Al Qods Al Charif;

18-      De commencer à mobiliser l’appui international en vue de suspendre la participation d’Israël à l’Assemblée générale des Nations Unies et de toutes ses entités affiliées, en vue de soumettre un projet de résolution conjoint à l’Assemblée générale – la dixième session extraordinaire (Unis pour la paix), sur la base de ses violations de la Charte des Nations Unies et de sa menace à la paix et à la sécurité internationales,  et son incapacité à remplir son adhésion aux Nations Unies et sur la base de l’avis consultatif émis par la Cour internationale de Justice le 19 juillet 2024.

19-       D’appeler tous les pays à interdire l’exportation ou le transfert d’armes et de munitions vers Israël ; exhortant les pays à se joindre à l’initiative proposée par la République de Turquie et le groupe restreint composé de (18) pays, qui a été signée par (52) pays, l’Organisation de la coopération islamique et la Ligue des États arabes, et à envoyer une lettre conjointe au Conseil de sécurité des Nations Unies, au Président de l’Assemblée générale des Nations Unies et au Secrétaire général des Nations Unies pour mettre fin à la fourniture d’armes à Israël,  et d’inviter tous les pays à le signer.

20-      D’exhorter la Cour pénale internationale à émettre rapidement des mandats d’arrêt contre des responsables civils et militaires israéliens pour avoir commis des crimes – relevant de la compétence de la Cour – contre le peuple palestinien;

21-       De demander au Conseil de sécurité et à la communauté internationale de prendre les décisions nécessaires, y compris d’imposer des sanctions, afin de mettre fin à l’escalade des mesures illégales prises par Israël en Cisjordanie occupée qui sapent la solution à deux États et compromettent toutes les chances de parvenir à une paix juste et globale dans la région, d’incriminer ces politiques, de condamner les politiques coloniales menées par la puissance occupante pour annexer par la force une partie quelconque du territoire palestinien occupé dans le but d’étendre le colonialisme de peuplement illégal, et de considérer cela comme une attaque flagrante et systématique contre les droits historiques et juridiques du peuple palestinien et une violation flagrante de la Charte des Nations Unies, des principes du droit international et des résolutions pertinentes des Nations Unies;

22-      De condamner énergiquement les actes terroristes commis par les colons israéliens contre les citoyens palestiniens et leurs biens, qui s’intensifient de manière organisée avec l’appui et l’armement du gouvernement d’occupation israélien et la protection de ses forces, et d’appeler à:

–           Amener les colons à rendre des comptes pour les crimes qu’ils commettent contre le peuple palestinien et ses biens.

–           Classer les colons israéliens et les mouvements de colons juifs comme des groupes et des organisations terroristes, en les inscrivant sur des listes nationales et internationales de terrorisme, et s’efforcer, à tous les niveaux, y compris à l’ONU, et en particulier au Conseil de sécurité, de tenir les dirigeants et les colons israéliens responsables des crimes qu’ils commettent.

–           Boycotter les produits des colonies israéliennes sur le territoire palestinien occupé, et les entreprises qui y opèrent et qui sont incluses dans la base de données publiée par le Conseil des droits de l’homme le 30/06/2023, et former des listes de honte qui incluent les noms des entreprises qui considèrent qu’elles alimentent l’occupation et cherchent à la perpétuer.

–           Demandant à tous les États du monde, y compris les États Membres, d’empêcher les colons présents dans le territoire palestinien occupé, y compris Al Qods-Est, d’y pénétrer à quelque fin que ce soit, et mettant en place des mécanismes et des mesures spéciaux pour examiner les documents d’identité afin de vérifier leur lieu de résidence, en coopération avec l’État de Palestine, considérant qu’étant donné qu’ils participent à des hostilités terroristes contre le peuple palestinien,  leurs biens et leurs terres.

–           Demandant au Secrétariat général de la Ligue des États arabes et au Secrétariat général de l’Organisation de la coopération islamique, en coopération avec l’État de Palestine, d’établir une liste des noms de ces groupes et de la distribuer aux États membres,;

23-      Appeler les parties internationales actives à lancer un plan comportant des mesures spécifiques et un calendrier sous le parrainage international pour mettre fin à l’occupation et établir un État palestinien indépendant et souverain sur le modèle du 4 juin 1967, avec Al Qods occupée comme capitale, sur la base de la solution à deux États, et conformément aux références approuvées et à l’Initiative de paix arabe de 2002.

24-      De souligner qu’une paix juste et globale dans la région, qui garantisse la sécurité et la stabilité de tous ses États, ne peut être réalisée sans mettre fin à l’occupation israélienne de tous les territoires arabes occupés jusqu’à la ligne du 4 juin 1967, conformément aux résolutions pertinentes des Nations Unies et à l’Initiative de paix arabe de 2002 dans toutes ses composantes.

25-      De féliciter les États qui ont reconnu l’État de Palestine, d’appeler les autres États à faire de même, et de se féliciter de l’« Alliance internationale pour la mise en œuvre de la solution à deux États », lancée par le Comité ministériel conjoint arabo-islamique, dirigé par le Royaume d’Arabie saoudite, en coordination avec les États arabes et islamiques, et en coopération avec l’Union européenne et le Royaume de Norvège en septembre 2024 à New York,  tenue de sa première réunion à Riyad, soulignant l’importance de la soutenir, et appelant tous les États épris de paix à rejoindre cette alliance;

26-      D’œuvrer à mobiliser l’appui de la communauté internationale en faveur de l’adhésion de l’État de Palestine à l’Organisation des Nations Unies en tant que membre à part entière et d’appuyer les efforts appréciés et continus déployés par la République algérienne démocratique et populaire, en sa qualité de membre des deux organisations, au Conseil de sécurité, pour présenter un projet de résolution en vue d’accepter cette adhésion,  en plus de ses efforts pour soutenir la cause et l’unité des rangs palestiniens.

27-      De condamner les actes et les déclarations de haine extrémiste et de racisme de la part des ministres du gouvernement d’occupation israélien, et d’exiger de la communauté internationale qu’elle les oblige à rendre des comptes conformément au droit international.;

28-      De condamner les attaques continues des autorités d’occupation israéliennes et de leurs représentants contre l’Organisation des Nations Unies et son Secrétaire général, ainsi que l’interdiction faite aux mécanismes et organisations internationaux, y compris le RSNU et les centres d’enquête, ainsi qu’aux membres du Haut-Commissariat aux droits de l’homme, d’empêcher l’entrée sur le territoire de l’État de Palestine,  et qu’il a mis fin aux activités de la Mission de présence internationale à Al-Khalil, en violation flagrante de ses obligations, en tant que puissance occupante, et des résolutions pertinentes de l’ONU, et exigeant que la communauté internationale assume ses responsabilités en assurant la protection prévue dans les résolutions de l’ONU, et conformément à ce qui a été proposé dans le rapport du Secrétaire général de l’ONU à cet égard;

29-      De condamner l’adoption et l’approbation continues par la Knesset israélienne de lois racistes et illégales, y compris la soi-disant loi levant l’immunité accordée aux employés de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), l’empêchant de travailler dans les territoires palestiniens occupés et rompant ses relations avec lui, et la décision de rejeter la création d’un État palestinien ; soulignant que ces lois et décisions sont nulles, non avenues et illégales, et appelant les États membres des Nations Unies à imposer des sanctions à Israël, puissance occupante, afin de l’obliger à se conformer au droit international et aux résolutions de légitimité internationale, et appelant tous les États à apporter un soutien politique et financier effectif à l’agence.

30-      D’appeler à fournir toutes les formes de soutien politique et diplomatique et de protection internationale au peuple palestinien et à l’État de Palestine, à réaliser l’unité nationale palestinienne, et à assumer effectivement ses responsabilités sur l’ensemble du territoire palestinien occupé, y compris la bande de Gaza, en l’unissant à la Cisjordanie, y compris la ville d’Al Qods,  ainsi que le soutien économique de l’État de Palestine en soutenant ses efforts dans les programmes d’aide humanitaire, le redressement économique et la reconstruction de la bande de Gaza, soulignant l’importance de continuer à soutenir le budget de l’État de Palestine, en activant un filet de sécurité financière transparent conformément aux mécanismes convenus, et demandant à la communauté internationale d’obliger l’autorité d’occupation israélienne à débloquer les recettes fiscales palestiniennes retenues immédiatement et en plein;

31-       D’appuyer les efforts déployés par la République arabe d’Égypte pour parvenir à l’unité palestinienne à ce stade critique, et de permettre au gouvernement palestinien de s’acquitter de ses responsabilités et de ses devoirs à l’égard du peuple palestinien, notamment en créant divers mécanismes et organismes et en convenant d’un comité de soutien communautaire qui serait constitué par un décret du Président de l’État de Palestine,  dans le cadre de l’unité politique et géographique de la terre palestinienne sur le modèle du 4 juin 1967, avec Al Qods Est pour capitale et la souveraineté de l’État de Palestine sur celle-ci, et réaffirmant que l’Organisation de libération de la Palestine est le seul représentant légitime du peuple palestinien.

32-      d’appeler à la poursuite de la fourniture d’une assistance et d’un soutien humanitaire et de secours d’urgence au gouvernement libanais pour faire face aux répercussions de l’agression israélienne, y compris la lutte contre la crise des personnes déplacées jusqu’à ce qu’elles puissent retourner dans leurs régions et leur assurer les éléments d’une vie décente, avec la nécessité de mettre en œuvre des réformes qui permettent aux États frères et amis du Liban de participer au soutien de son économie pour aider le peuple libanais à obtenir de la crise vivante à laquelle ils sont confrontés.

33-      De condamner énergiquement l’escalade brutale de l’agression israélienne sur le territoire de la République arabe syrienne, notamment le fait de prendre pour cible des civils, de détruire des bâtiments et des infrastructures civils et de violer sa souveraineté, ce qui constitue des crimes et des violations graves du droit international et des résolutions pertinentes de l’Organisation des Nations Unies, et de souligner la nécessité de mettre fin à l’occupation israélienne du Golan arabe syrien occupé;

34-      De charger le Comité ministériel conjoint arabo-islamique, dirigé par le Royaume d’Arabie saoudite et formé conformément à la décision prise par le premier Sommet conjoint arabo-islamique le 11 novembre 2023, de poursuivre ses travaux, d’intensifier ses efforts et de les élargir pour y inclure la fin de l’agression contre le Liban ; le Comité présente des rapports périodiques, que les deux secrétariats distribuent aux États membres.

35-      Charger le Comité ministériel d’impliquer davantage d’autres acteurs des pays du Sud dans les efforts visant à renforcer le soutien international en vue de mettre fin à la guerre et à l’occupation israélienne.

36-      De souligner la nécessité de protéger la navigation sur les voies maritimes conformément aux règles du droit international.,

37-      De se féliciter de la signature du mécanisme tripartite de soutien à la cause palestinienne par la Ligue des États arabes, l’Organisation de la coopération islamique et l’Union africaine à Riyad, et de saluer les positions fermes de l’Union africaine à l’égard de la cause palestinienne;

38-      De charger les Secrétaires généraux de la Ligue des États arabes et de l’Organisation de la coopération islamique de coordonner le suivi de l’application de la présente résolution et la présentation de rapports périodiques aux dirigeants à cet égard. ACP/

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