Kinshasa,
12 juin 2020(ACP)-. Le représentant résident du Fonds monétaire
international (FMI), Philippe Egoume a indiqué que la COVID19 a fait subir à
l’économie de la RDC un choc sévère ralentissant sa croissance économique à
-2,2% pour l’exercice 2020 contre 4,4% en 2019.
M. Egoume a relevé ces effets négatifs de la COVID19 sur l’économie de la RDC
lors d’une présentation virtuelle mercredi sur les perspectives
économiques régionales pour l’Afrique subsaharienne 2020-2021.
Il fait savoir que tous les secteurs seront affectés. Les services et l’industrie
extractive seront les plus durement frappés par la pandémie ; le report de
l’exécution des dépenses dans les infrastructures publiques et investissement
privés, notamment dans le secteur minier et dans les bâtiments et travaux
publics contribuera à aggraver le ralentissement de l’activité économique à
court terme.
Selon lui, ce report devrait favoriser une reprise progressive pendant le second semestre de l’année 2020 et au cours de l’année 2021. A cet effet, a-t-il soutenu, la croissance du PIB devrait se redresser lentement à partir de 2021.
Le FMI indique qu’à ce stade de
la pandémie, les principaux risques baissiers sont liés au rythme de la
reprise, en particulier dans le secteur minier et à la maîtrise des autres
épidémies qui sévissent actuellement.
A l’inverse, estime-t-il, les perspectives pourraient être inversées à la
hausse dans le cas d’une reprise rapide des investissements publics et privés
ainsi que d’un approfondissement de la du pays avec la communauté
internationale. Cependant, le représentant résident du FMI a attiré l’attention
du gouvernement Congolais sur trois indicateurs économiques, notamment la viabilité
des finances publiques et la dette ainsi sur le taux de change.
Le FMI encourage en même temps
l’attachement des autorités à assurer la viabilité des finances publiques et de
la dette à moyen terme tout en les appelant à l’observance des normes de
surveillance internationales par les établissements financiers.
A la Banque centrale du
Congo, d’accorder plus de temps aux banques commerciales pour se conformer aux
exigences prudentielles, tout en contrôlant plus étroitement la qualité de
leurs actifs. Il s’agit également de continuer d’appliquer des règles précises
de classification des prêts, mesure des prêts improductifs et les pertes potentielles,
d’appliquer un cadre de garantie strict et transparent pour toutes ces
opérations de refinancement.
Le FMI a aussi insisté sur le suivi de l’évolution de l’inflation dans
le cadre de la politique monétaire, estimant que l’inflation et la
dépréciation du taux de change connaîtraient une accélération en 2020.
Le taux de change doit pouvoir fluctuer pour absorber les chocs pour permettre
les importations des biens de première nécessité. ACP/ Kayu