Plaidoyer pour le renforcement du budget national en vue de soutenir les gestionnaires des aires protégées

Kinshasa, 08 décembre 2021 (ACP).- Le président de la société environnementale du Sud-Kivu, Josué Aruna, a plaidé, lors d’une conférence de presse tenue lundi au CEPAS à Kinshasa, auprès du Regroupement des organisations de la société civile œuvrant dans la promotion de l’environnement (ROPE-RDC) pour le renforcement du budget national en vue de soutenir les gestionnaires des aires protégées.

M. Josué Aruna, qui exige la dotation du Corps de protection des parcs nationaux (PPN) d’un budget conséquent pour appuyer les efforts de conservation de la nature, a indiqué que les ONG ont révélé que la RDC dispose 42% des forêts primaires et abrite plus de 400 espèces de mammifères, plus de 1.000 espèces d’oiseaux, plus de 400 espèces de poissons et plus de 10.000 espèces de plantes à travers le territoire national.

Il a fait savoir qu’actuellement, plus de 50 millions de personnes en RDC dépendent directement de la bonne santé des écosystèmes et des services écosystémiques, relevant que la conservation des écosystèmes devra rester un enjeu majeur, à tous les niveaux local, national, sous-régional et international.

M. Aruna a, à cet effet, demandé aux décideurs politiques de prendre des dispositions légales envisageables au niveau institutionnel en vue de stopper de manière durable les activités illégales dans les aires protégées afin de permettre à la RDC de jouer son rôle de « pays solution» dans la sauvegarde de la biodiversité mondiale et la lutte contre le changement climatique.

Ces organisations ont également plaidé pour l’arrêt de toute exploitation minière pratiquée au sein des aires protégées, conformément à la loi N°14/003 du 11 février 2014, relative à la conservation de la nature en RDC, et la loi minière portant Code minier révisé de 2018, ainsi que la loi n°11/009 du 09 juillet 2011 portant principes fondamentaux relatifs à la protection de l’environnement en RDC.

Pour la mise en place d’une commission nationale au sein de l’ICCN

Ces organismes œuvrant dans la promotion de l’environnement ont, à cet effet, recommandé à l’Etat congolais, la mise en place d’une commission au sein de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) ; le renforcement du budget national pour l’opérationnalisation d’actions des écogardes victimes de tueries ;  l’opérationnalisation du processus de la conservation communautaire afin de faciliter le dialogue entre les gestionnaires des aires protégées et les communautés locales riveraines au regard du respect des droits de l’homme ; encouragé le Parlement à interpeller les alimentaires du gouvernement en s’appuyant sur les discours négationnistes et envahisseurs des limites des aires protégées ; la dotation de la RNI d’un arrêté fixant ses limites ; à doter la réserve naturelle d’Itombwe d’un arrêté national fixant ses limites définitives des aires protégées, en cessant toute poursuite judiciaire à l’égard des défenseurs de la nature et le renforcement des effectifs des écogardes ainsi que la mise en œuvre de ces actions de soutien au processus de développement socio-économique durable et inclusif.  ACP/ODM/KJI

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