Kinshasa, 08 octobre 2023 (ACP).- La culture du cacao est bénéfique et constitue l’un des moyens indiqués pour sortir de la pauvreté la République démocratique du Congo, a appris l’ACP samedi d’une experte du secteur agricole intervenant au cours d’un panel de la semaine belge à Kinshasa.
« Le cacao est considéré comme une culture puissante, bénéfique et l’un des moyens pour sortir la RDC de la pauvreté. Elle procure un grand intérêt sociétal et commercial aux cacaoculteurs impliqués dans cette activité y compris leurs coopératives. Aujourd’hui en Afrique centrale, la production et la transformation durable du cacao donnent accès au marché et son inclusion dans la filière du cacao », a déclaré la présidente de l’entreprise Trias, Séraphine Ntumba.
Partant de l’année 2018 à 2022, les cacaoculteurs et cacaocultrices membres des coopératives soutenues par l’entreprise Trias dans les provinces du Kongo Central et du Maï-Ndombe, dans l’Ouest de la RDC, ont augmenté leur production de 82,5 tonnes à 212,7 tonnes. L’exportation officielle du cacao dans la partie orientale de la RDC a représenté 656 tonnes en 2022, soit un revenu annuel de 100 millions USD américains.
Elle est devenue une source significative de devises pour augmenter les chiffres d’affaires dans les campagnes, et c’est ce qui explique son expansion rapide.
En outre, a dit Mme Ntumba, l’entreprise Trias accompagne les cacaoculteurs et cacaocultrices dans le renforcement des connaissances, à travers des stratégies et des techniques appropriées afin de leur permettre de s’adapter face au changement climatique.
Selon elle, dès le début de son accompagnement, Trias a intégré de bonnes pratiques agro écologiques, en mettant l’accent sur l’association des cultures et l’ombrage dans les plantations.
« Nous voulons une production de cacao totalement biologique. C’est une force à maintenir et à valoriser dans l’avenir par une certification bio », a-t-elle renchéri.
Les producteurs de café appelés à travailler en synergie
Par ailleurs, le panel de Kinshasa a appelé les producteurs de café à travailler en synergie. « Un travail en synergie entre cultivateurs fera en sorte que le Congo se différencient des autres pays 40 ans plus tard », a dit Mme Séraphine Ntumba.
« Nous devons travailler ensemble pour devenir un pays compétitif, car le café est la deuxième boisson la plus consommée au monde. Beaucoup pensent que le café ne pousse qu’au Kivu, alors qu’il y a le Sud-Ubangi, Kinshasa et le Kwilu qui les cultivent également », a-t-elle indiqué.
Par la même occasion, l’entreprise ″la Kinoise″ qui s’occupe de la transformation du café à Kinshasa, a été présentée aux participants, par Mme Ntumba, notant que celle-ci est agréée par l’Office national des produits agricoles du Congo (Onapac).
« On essaie de mettre en avant le café, mais aussi tout le savoir-faire autour, et donc faire du made in Congo partant de la transformation jusqu’à l’emballage », a-t-elle dit.
ACP/ C.L.