Des femmes désœuvrées de Kinshasa appelées à s’impliquer dans les activités agricoles

Kinshasa, 9 sept. 2024 (ACP).-  Les femmes désœuvrées de la commune de Lemba, dans le centre de Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC) ont été appelées lundi dans un entretien, à s’impliquer dans les activités agricoles, afin de devenir autonomes et subvenir aux besoins de leurs enfants. « La femme doit être autonome et indépendante financièrement. C’est pourquoi,  j’appelle toutes les femmes désœuvrées à s’impliquer dans les activités agricoles pour subvenir aux besoins de leurs enfants », a déclaré Marguerite Muloway, coordonnatrice de l’ONG « Bon vent « .

La majorité des femmes et des filles qui n’ont rien à faire a-t-elle dit, passent leur temps tout au long de la journée à quémander de l’argent. Cette pratique les expose, parfois aux violences, tant physique, que morale et sexuelle. « L‘inactivité est un vice pour la femme. Plusieurs filles se retrouvent enceintes à cause de la dépendance financière des hommes ou garçons immoraux qui profitent de leur faiblesse pour abuser d’elles. L’activité agricole n’est pas un tabou, non pas un métier indigne pour la femme, précisément pour la jeune fille. Elle lui permet, au contraire, de s’autonomiser financièrement », a-t-elle insisté. Elle a, en outre, appelé les autorités étatiques à valoriser le métier de maraichage,  car de nombreuses femmes maraichères ont montré de quoi elles sont capables en scolarisant leurs enfants et en assurant la survie de leurs familles.

« Aujourd’hui, de nombreux cadres du pays ont été élevés par des femmes seules ou veuves qui ont su les éduquer et ont fait d’eux de grandes personnalités dans notre société. Ceci a été possible grâce à l’autonomisation de nos mères qui se sont lancées dans des activités informelles, entre autres le maraichage et le petit commerce », a fait savoir Mme Muloway. « Des milliers de citadins vivent de l’agriculture qui approvisionne les familles de la capitale de la RDC en légumes et d’autres produits agricoles de plus en plus variés qui permettent de réduire le taux de malnutrition déjà très élevé », a-t-elle enchéri. Mme Muloway a prôné la sensibilisation des femmes et des filles sur l’importance de l’activité agricole au sein de nos familles et dans notre pays afin de les pousser à rejoindre ceux qui travaillent déjà dans différents sites.ACP/

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