Kinshasa, 4 mars 2025 (ACP).– En ce début du 21ème siècle où le monde compte étouffer le multilatéralisme au profit du protectionnisme ou du « repli sur soi-même », la Communauté internationale inquiète de ce phénomène, poursuit tant bien que mal sa mutation en profondeur sur la question relative à la promotion des droits des femmes, devenue à l’heure actuelle, un enjeu mondial qui bouscule toutes les nations. La République démocratique du Congo(RDC), comme tous les autres pays de la planète, commémore samedi 8 mars 2025, la Journée internationale de la femme placée sous le thème international, « Pour toutes les femmes et les filles : droit, égalité et autonomisation ». Ce thème appelle des actions qui permettent de libérer les chances, le pouvoir et l’égalité des droits pour toutes les femmes et constitue un cri de ralliement incitant à prendre des mesures dans trois domaines clés : faire avancer les droits des femmes et filles, promouvoir l’égalité des sexes et favoriser leur autonomisation. L’année 2025 sera décisive dans la quête de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes dans le monde, souligne-t-on à l’Onu, car elle marquera le 30ème anniversaire de « La Déclaration et le Programme d’action de Beijing » adoptés par 189 Etats lors de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes tenue en 1995 dans la capitale chinoise. Cette déclaration et ce programme d’action demeurent jusqu’aujourd’hui le cadre le plus progressiste et le plus largement approuvé au niveau international en faveur des droits des femmes et des filles. Ils mettent l’accent tous les deux en faveur de cette catégorie sur la protection juridique, l’accès aux services, l’engagement des jeunes, l’évolution des normes sociales et la participation des femmes à la paix. L’égalité des droits pour toutes les femmes constitue, en effet, depuis quelques décennies, un objectif des Nations unies dès leur fondation en 1945 et la création en 1946 d’un organe spécifiquement chargé de s’occuper des questions concernant les femmes, la Commission de la condition de la femme. Depuis lors, l’Onu est toujours une alliée fidèle dans le combat pour la reconnaissance universelle des droits des femmes dans l’action menée pour garantir aux femmes un accès égal à la vie publique et aux chances dans les domaines du développement économique et social. Présentement, des efforts sont déployés à l’échelle mondiale pour faire en sorte que les femmes soient mieux intégrées dans les organes de décisions et soient considérées comme un aspect primordial des politiques et des programmes sur le terrain à travers le monde.
Efforts considérables du gouvernement congolais
Les scrutateurs des événements mondiaux qui jalonnent le cours de l’histoire et la marche de l’humanité, dans un monde en pleine mutation, retiendront pour le moment un fait évident que la question des droits des femmes évolue positivement en République démocratique du Congo (RDC). En dépit de l’agression rwandaise avec ses conséquences dans l’Est du pays, les autorités font des efforts considérables pour que les femmes congolaises accèdent facilement aux fonctions de responsabilités dans tous les secteurs de la vie nationale, comme le témoignent la nomination d’une femme au poste de Premier ministre et l’engagement de beaucoup de Congolaises dans l’entrepreneuriat et même dans la sous-traitance, sans compter d’importants postes ministériels, dans des entreprises, des établissements et des services publics. Certes, des progrès sont significatifs sur cette question, mais le chemin à parcourir reste encore long. L’Etat congolais devra mettre en place un ambitieux programme d’action servant à orienter les politiques, divers programmes et les investissements qui ont un impact direct sur la vie des femmes et filles congolaises dans les domaines essentiels tels que l’éducation, la santé, la paix, la politique, l’autonomisation économique, les médias, et surtout l’élimination de la violence à leur égard. Il est donc urgent par ailleurs, de régler en faveur des femmes des questions relatives à la justice climatique, au rôle incontournable des technologies numériques, car cinq ans à peine nous séparent de l’échéance des Objectifs du développement durable (ODD) que la RDC devrait normalement atteindre dans ce délai. ACP/