Kinshasa : Renforcement des capacités des élèves à lutter  contre les VBG

Kinshasa, 22 Avril 2024 (ACP).- Les élèves réunis au sein du comité de représentation de certaines écoles de Kinshasa en République démocratique du Congo ont suivi lundi une formation de renforcement des capacités  sur les concepts « genre et violences basées sur le genre », lors d’un atelier.

« Dans le cadre des activités définies dans sa Plate-forme territoriale d’appui (PTA), le Réseau des hommes engagés pour l’égalité de Genre (Rheeg-RDC) se propose d’organiser, avec l’appui technique et financière de la Fondation « Batonga » du Benin, une session de formation à l’intention de des élèves formant les comités de représentation pour les outiller sur les VBG et le mécanisme de dénonciation et de gestion de plainte », a déclaré Carli Vese, président national du Rheeg-RDC.

Et d’ajouter : « L’objectif est d’amener ces élèves à améliorer leur connaissance sur les concepts du genre et des violences basées sur le genre ainsi que sur les mécanismes de réponse aux besoins particuliers des enfants à travers la nouvelle approche « masculinité positive ».

Selon M. Pinzi, il a été question d’amener les élèves membres des comités des écoles à intégrer les valeurs relatives aux normes égalitaires du genre et ceux en lien avec les féminités et masculinités positives et à remettre en question les stéréotypes basés sur le genre en identifiant les différentes formes des VBG.

« Au cours de la dernière décennie, la distinction entre sexe et genre, initialement anglo-saxonne, s’est imposée comme un fait majeur, et l’un des pivots de la réflexion sociologique. La théorie du genre est un cadre conceptuel qui sert à analyser les rapports sociaux qui régissent les relations entre les femmes/Filles et les hommes /Garçons, en intégrant leurs différences, leurs complémentarités et leurs synergies », a-t-il expliqué, avant de préciser : « l’approche du genre est une nouvelle construction théorique des rapports sociaux de sexe ».

Augmentation des cas des VBG en milieux scolaire en RDC

M. Clement Dinda devant l’auditoire

M Clément Dinda Beya du Rheeg-RDC a fait savoir qu’il s’observe une croissance à flèche montante des cas des Violences Basées sur le Genre en milieux scolaires en RDC et particulièrement à Kinshasa, influencée par l’ensemble des normes prédéfinies par la société.

 « Dans plusieurs écoles de La RDC particulièrement dans celles  des communes de Mont ngafula, Ngaliema, Kintambo, Ndjili, Masina, Kimbanseke et autres à Kinshasa, ils s’y commettent plusieurs actes de violences basée sur le genre et plus grave ces actes ne sont pas dénoncés pour des raisons diverses. Parmi les difficultés, l’on a eu à épingler le manque d’information sur les VBG, sur où dénoncer, auprès de qui dénoncer, comment dénoncer, quand dénoncer et pourquoi dénoncer ».

« C’est alors qu’une analyse sensible au genre permet d’intégrer la prise en compte des dynamiques de changements sociaux dans une situation donnée avec un accent sur l’approche transformationnelle du genre matérialisée par le programme « H » en lien avec la Masculinité Positive », a-t-il martelé.

Selon M. Dinda, les VBG en milieu scolaire  ont des conséquences à court et à long terme sur les résultats des enfants et jeunes, sur leur performance scolaire et sur leur santé. Cette violence entraine chez les enfants et jeunes la fugue, l’incapacité à se concentrer en classe, la perte d’intérêts à continuer les études, la démotivation et souvent les élèves finissent par changer d’écoles voire même ils abandonnent définitivement avec un effet induit négatif pour la suite.

Et de préciser : « Le Rheeg-RDC attache une attention particulière sur des meilleures pratiques en faveur de la population congolaise en besoin de plus de justice, entre autres les enfants et jeunes adolescents en général et en particulier ceux en milieux scolaire (formel et non formel) ».

Investir aux jeunes adolescentes et adolescents, une stratégie de prévention efficace contre les VBG

Photo de famille

« La lutte contre les VBG réside dans la prévention. D’où l’importance d’investir auprès de très jeunes adolescentes et adolescents. C’est une stratégie efficace pour la prévention contre  les VBG en milieu scolaire est un modèle d’atteinte de l’égalité des sexes », a indiqué Carlin Vese.

Cette formation, a-t-il soutenu, est aussi une manière de leur offrir un cadre d’expression pour que leurs voix comptent dans le respect des droits humains.

Pour que ce but soit atteint, 60 élèves issus de leurs comités respectifs seront identifiés et formés en raison de 30 filles et 30 garçons, 14 enseignants points focaux (7 femmes et 7 hommes) des écoles des communes de Kintambo, Ngaliema Mont ngafula, Ndjili, Masina et Kimbanseke.

Cet atelier de formation a été organisé conformément à l’arrêté interministériel (Ministère de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel et celui du Genre, Enfant et Famille) portant organisation et fonctionnement du parlement et comité des enfants spécialement en ses articles 18,19 et 20, à être capable de sensibiliser leurs pairs sur le mécanisme de dénonciation et savoir les procédés de gestion de cas des survivantes et survivants des VBG au sein des écoles. ACP/

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