Kinshasa, 28 mars 2024 (ACP).- Les femmes leaders ont été renforcées en capacité sur les enjeux climatiques, lors d’un atelier de deux jours organisé du 27 au 28 mars à Kinshasa en République démocratique du Congo.
« Nous avons renforcé en capacités les femmes et filles leaders dans l’objectif de produire un plan d’action sur leur engagement face aux enjeux climatiques et l’économie du climat », a déclaré Junior Tshiteya, facilitateur de cette rencontre.
Pour sa part, Simon Idi, chargé de programme au Fonds pour les femmes congolaises (FFC), a expliqué qu’au regard de l’évolution des enjeux internationaux et nationaux sur les questions liées à la justice climatique et relative à l’économie du climat, les femmes et filles fournissent beaucoup d’efforts dans la conservation des forêts.
« Les femmes et les filles fournissent les informations sur les avancées et les contrastes de leur engagement sur les questions climatiques sans avoir une base solide. Ce qui justifie, la tenue de ces journées d’informations pour permettre aux bénéficiaires d’avoir l’information nécessaire et pouvoir harmoniser l’agenda femme face à ces enjeux », a indiqué Simon Idi.
Pour lui, « les forêts de la RDC couvrent une superficie estimée à 155,5 millions d’ha (dont 99 millions d’ha de forêts denses humides) soit 67 % du territoire national. Avec une population estimée à 70 millions d’habitants, ces forets subissent des fortes pressions humaines par l’exploitation du bois et des minerais. Les crises politiques qu’a connues la région des grands Lacs au cours de ces dix dernières années, ont poussé plusieurs groupes armés à se réfugier dans des forêts. Ceux-ci s’adonnent donc à l’exploitation artisanale du bois pour la production de la braise (dans le parc de Kahuzi Biega et Virunga) et de l’exploitation industriel (en province d’Ituri, Bandundu et Equateur) ».
Le chargé de programme au FFC, a souligné que le code forestier congolais à son article 7, classe cependant celles-ci en trois catégories à savoir; les forêts classées, les forêts protégées et les forêts de production permanente. « Bien que certaines catégories faisant objet de plusieurs restrictions, les forêts congolaises continuent de subir des fortes pressions humaines C’est le cas des forets de la province du Bandundu et de l’Equateur », a fait savoir M. Idi.
Au regard des menaces du changement climatique qui pèse pour l’humanité, la RDC s’est engagée au mois de Janvier 2009 dans le processus REDD (Réduction des effets dû à la déforestation), en vue de participer à un futur accord de la convention cadre des Nations Unies sur le changement climatique.
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