Kinshasa, 28 mai 2023 (ACP).- La situation sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo sera au menu des échanges lors du conseil des ministres de genre, famille et conditions féminines de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) prévu du 30 mai au 2 Juin à Kinshasa.
Réagissant sur cette question, plusieurs femmes dont les militantes des droits humains ont jugé prioritaire cette réunion et ont donné des avis et recommandations à tenir en compte par les organisateurs afin qu’une solution durable soit trouvée.
« La voix de la femme doit être pris en compte dans toutes les négociations de paix selon la résolution 1325. Cette réunion doit être une occasion d’évaluer la mise en œuvre de cette résolution, surtout dans le contexte du Nord-Kivu », a souhaité Mme Eliane Kahindo, activiste des droits humains évoluant dans la ville de Goma.
Mme Félicité Kalume, cadre de l’administration publique, a estimé que cette réunion est une occasion favorable qui permettra aux autorités congolaises d’échanger avec les ministres de la condition féminine sur les accords signés entre la RDC et ses partenaires de la SADC.
Pour Mme Annie Matundu, activiste des droits des femmes et ex candidates vice-gouverneur du Kongo-central, la participation des femmes aux élections doit être discuté, car, la loi électorale actuelle favorise quand l’égalité genre.
D’après la journaliste Denise Mwange, « il faut aussi mettre en place des programmes spécifiques pour aider la femme à comprendre les enjeux électoraux en vue d’avoir des femmes candidates et électrices ». « Les questions spécifiques sur la femme paysanne en général et en particulier celle de ‘’l’Est’’ qui souffre dans sa chaire des affres de ces conflits injustes doivent aussi figurer au menu de ces discussions, car, plus de 70% de la population selon le Pnud, vit sous le seuil de la pauvreté. Et la femme congolaise, qui est le socle de la société, subit cela chaque jour », a-t-elle ajouté.
Pour l’évaluation sur la participation des femmes au protocole de la SADC 50/50
Par ailleurs, la coordonatrice de la plateforme « Sauti y’a mama mukongomani », Nelly Mbangu, a appelé les ministres de la condition féminine à faire une évaluation sur la participation politique des femmes conformément au protocole de la SADC 50/50 signé par les Chefs d’Etats.
Quant à Mme Ruth Mulumba, journaliste indépendante, la question des violences basées sur le genre (VBG) doit avoir une part prépondérante dans ces discussions, car, a-t-elle soutenu, « des organisations militant pour la défense et la promotion des droits des femmes ne cessent de se battre dans le souci majeur de trouver gain de cause concernant cette situation. C’est vrai qu’il y a des efforts de parts et d’autres, mais nous ne sommes toujours pas satisfaits vu la montée des cas de violences ».
Selon un communiqué du ministère congolaise du genre, le conseil des ministres de la SADC aura pour objectif entre autre de promouvoir l’industrialisation au moyen de l’agro-transformation, la valorisation des minéraux et du développement des chaînes des valeurs régionales, afin d’atteindre une croissance économique inclusive et durable. ACP/
