Kinshasa, 29 juin 2020 (ACP).- Le plus haut organe
législatif du pouvoir chinois communiste, se réunit pendant trois jours à Pékin
pour entériner la loi de sécurité nationale relative à Hong Kong, ont rapporté
dimanche des médias étrangers. D’après ces sources, ce projet représente un pas
significatif de la reprise en main de la Chine
continentale sur sa région administrative spéciale et qui suscite les critiques
des libertés publiques en vigueur dans l’ancienne colonie britannique.
Le texte exact de cette loi de sécurité nationale ne devrait être dévoilé qu’après son adoption par le comité permanent de l’Assemblée nationale populaire et doit être validé par un ordre présidentiel de Xi Jinping, ont rassuré les mêmes sources.
Charge ensuite à Carrie Lam, la cheffe de l’exécutif hongkongais, qui a avoué ne pas avoir eu connaissance en détail de la loi, de promulguer ce texte, probablement dès le 1er juillet, date symbolique de la rétrocession de Hong Kong à la Chine. Traditionnellement, cet anniversaire est marqué par de larges manifestations organisées par les mouvements pro-démocratie, mais en période d’épidémie, le défilé a été interdit pour des raisons sanitaires.
L’an dernier, elle avait
réuni plusieurs centaines de milliers de personnes alors que les
Hongkongais protestaient contre l’influence de la Chine communiste dans leur
ville.
Pour beaucoup, cette loi de sécurité nationale
met fin de facto au principe d’un pays, deux systèmes qui conférait à Hong Kong
une liberté d’expression inconnue sur le continent et un système juridique et
politique indépendant. Avec cette loi, Pékin pourra
déployer des organes dans l’ancienne colonie britannique pour traquer toute
personne suspectée de subversion, de séparatisme, de terrorisme. ACP/Kayu