Kinshasa, 19 février 2025 (ACP).- Les Etats-Unis d’Amérique se sont dits disposés d’utiliser « tous les leviers diplomatiques » contre l’agression rwandaise en République démocratique du Congo, selon l’ambassadrice de ce pays accréditée à Kinshasa, au sortir de l’audience lui accordée mercredi par le président du Sénat congolais au Palais du peuple.
« Je me suis entretenue avec le président du Sénat, c’était pour faire le point par rapport aux dernières actualités. En fait, nous avons dit à plusieurs reprises l’importance du retrait des forces rwandaises du territoire congolais (…). Nous avons l’intention d’utiliser tous nos leviers diplomatiques », a déclaré l’ambassadrice Lucy Tamlyn.
La diplomate américaine a également exprimé la solidarité de son pays à l’endroit du peuple congolais, avant de condamner l’agression rwandaise en RDC.
« Nous condamnons l’agression rwandaise avec le M23. Nous soutenons fermement l’intégrité territoriale de la RDC. Nous en appelons à un accord de cessez-le-feu pour l’ouverture d’un corridor humanitaire pour aider les gens qui sont affectés par la violence », a-t-elle, avant d’inviter toutes les parties à la table des négociations dans le contexte des processus de Luanda et de Nairobi.
Les États-Unis avaient déjà condamné, dans un communiqué publié mi-janvier, le soutien et « la direction par le Rwanda » du mouvement terroriste M23, dans sa guerre d’agression contre le territoire de la République démocratique du Congo.
« Les États-Unis condamnent la présence illégale de plusieurs milliers de soldats rwandais en RDC, ainsi que le soutien et la direction par le Rwanda de la milice M23 sanctionnée par l’ONU et les États-Unis », avait indiqué ce communiqué du département d’Etat américain.
Selon la source, le pays de l’Oncle Sam avait aussi dénoncé l’utilisation par le Rwanda de systèmes d’armement, notamment des missiles sol-air, des mortiers guidés par GPS et des missiles antichars, qui ont empêché les opérations aériennes de la Monusco et les vols humanitaires de l’ONU dans le Nord-Kivu, mais également mis en danger le personnel de l’ONU et des organisations humanitaires, tout en bloquant l’aide nécessaire aux civils souffrant de violence.
ACP/Célestin Lutete