« Ça me brise le cœur de voir un peuple chassé maintes fois de chez lui » (Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme aux déplacés)

Goma, 17 avril 2024 (ACP).- Le Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme en tournée dans le Nord-Kivu, Est de la République démocratique du Congo (RDC), pour s’imprégner des réalités des Congolais victimes de l’agression rwandaise, s’est dit touché par la souffrance des déplacés du camp Bulengo à Goma, mercredi.

 « J’étais là, la dernière fois en 2013 et je me rappelle avoir parlé aux personnes déplacées à l’intérieur de leur pays. (…) Ça me brise le cœur de voir un peuple chassé maintes fois de chez lui et plongé dans une situation précaire dans ce site », a déclaré Volker Türk.

« Ces déplacés veulent la paix et retourner. Que ce conflit et violences s’arrêtent. Et que tout homme qui a de l’influence sur les parties et les hommes armés, le fasse pour que ces violences s’arrêtent », a insisté le Haut-commissaire des Nations Unies, accompagné de Bintou Keita, Cheffe de la Mission onusienne en RDC (Monusco).

La RDC oubliée par la communauté internationale

Volker Türk a en outre déploré l’omerta de la communauté internationale qui semble avoir mis dans les oubliettes la situation sécuritaire de la RDC et le drame que vit sa population depuis des décennies, contrairement aux conflits d’ailleurs.

« C’est clair qu’on doit prendre cette situation au sérieux. On a  beaucoup de conflits au monde. Il y a quelque fois, on oublie la situation d’ici. C’est pourquoi je suis venu pour attirer l’attention de la communauté internationale sur la tragédie qui se passe ici », a-t-il déploré.

Parlant de la protection des civils, le Haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme a jugé  celle-ci prioritaire.

« C’est clair que la protection des civils soit une priorité absolue de tout le monde (…) Ces violations sont extrêmement graves (…) Il y a aussi la question de responsabilité criminelle de tous ces acteurs  accusés de violation des droits humains ».

Au sujet des sanctions contre les rebelles et leur allié, le Rwanda, Volker Türk a déclaré : « Il y aussi la nécessité de la justice transitionnelle, et l’on a travaillé avec les autorités là-dessus (…) Il faut travailler dur en incluant toutes les parties concernées ».

Pour, le haut cadre onusien, il faudra lutter pour que les déplacés retournent dans leurs milieux d’origine, mais cela doit « se faire dans des conditions de sécurité, de dignité et du respect des droits humains ».

 Le site de déplacés de Bulengo comprend, en son sein 37.770 ménages, 506 blocs dans 32 zones dont chacune héberge 750 ménages, selon Édouard Bihami, secrétaire au bureau du site. ACP/

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