Kinshasa, 10 juin 2023 (ACP).- L’accélération de la mise en œuvre du Plan d’urgence du climat des affaires en République démocratique du Congo a été demandée par le Président Tshisekedi, pour réaliser les réformes nécessaires d’ici la fin de l’année, a appris, vendredi l’ACP, du porte-parole du gouvernement congolais.
«Ce plan dont l’implémentation devrait couvrir tous les services publics à impact direct ou indirect sur le climat des affaires et devrait combiner les dimensions politique, technique et humaine pour que les réformes nécessaires soient réalisées d’ici la fin de cette année», a déclaré le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, donnant lecture du compte rendu de la 101ème réunion du conseil des ministres, à la télévision nationale.
D’après le ministre Muyaya, le Président Tshisekedi a insisté sur la nécessité de mettre en place un dispositif de prise en charge et de suivi des différentes recommandations issues des échanges entre parties prenantes lors du dialogue public et privé.
Avant de faire savoir que Félix Tshisekedi a salué la présentation des résultats de la première enquête du Baromètre national sur le climat des affaires (BNCA), intervenue sous sa houlette le 6 juin 2023, appelant le pouvoir public à se l’approprier.
« Le rapport se révèle aujourd’hui comme un précieux outil, mieux un miroir qui permet au pouvoir public de regarder en face les réalités de l’environnement économique telles que vécues quotidiennement par les opérateurs économiques, au contact de l’administration publique et de ses animateurs respectifs », a déclaré le porte-parole du gouvernement.
Il a ajouté que le Président de la République a encouragé le gouvernement à travailler pour améliorer le score global du pays, en dépit du fait que les opérateurs économiques ont exprimé une appréciation positive de leur performance dans la conjoncture économique actuelle.
RDC-UE : des discussions pour la conclusion d’un partenariat stratégique
Une vue du Conseil des ministres
Par ailleurs, le ministre Muyaya a fait savoir que les discussions sont en cours entre la RDC et l’Union européenne pour la conclusion d’un partenariat sur la chaîne de valeur des minéraux stratégiques.
«A la suite de la visite du Président de la République française, Emmanuel Macron, du 3 au 5 mars dernier, la ministre des Mines et commissaire européen en charge du Marché intérieur avait entamé des échanges pour la conclusion d’un partenariat sur la chaine de valeur responsable des minerais stratégiques », a dit le porte-parole du gouvernement.
Il a fait savoir que cette rencontre a été sanctionnée par l’engagement des deux parties de lancer des négociations et de mettre en place un groupe de travail afin de poursuivre lesdites discussions avec l’objectif de conclure un partenariat stratégique entre l’Union européenne et la RDC.
Toutefois, a poursuivi Patrick Muyaya, au terme de ces discussions, il s’est avéré que la portée du partenariat recherché requérait une approche transversale nécessitant l’implication de tous les ministères sectoriels concernés, y compris l’Unité gouvernance qui est logée au Conseil stratégique de veille stratégique.
Le Premier ministre a été chargé, quant à lui, de constituer une équipe congolaise multisectorielle et inclusive qui composera le comité de négociation habilité à discuter avec les officiels de l’Union européenne pour aboutir à la signature avant le mois de septembre 2023, d’un protocole d’accord entre la RDC et l’UE.
Le ministre de Communication et médias a souligné que l’échéance de septembre qui est celle de la tenue à Kinshasa du Forum DRC-Afrique consacré aux méthodes des batteries, est une opportunité pour la RDC de mettre en valeur un tel accord. Il a, en outre, souligné que le Président Tshisekedi a insisté pour que les deux parties conviennent d’une feuille de route autour des projets industriels de valorisation des minéraux critiques capables d’accélérer la transition écologique en RDC et dans l’UE.
Mutualisation des opérations d’identification, de recensement, d’enrôlement de la population congolaise
Le Premier ministre Sama Lukonde
Intervenant à la suite de la communication du Président de la République, a poursuivi Patrick Muyaya dans sa communication, le Premier ministre a fait savoir au Conseil, que le protocole d’accord relatif au transfert du fichier électoral, du dispositif d’enrôlement, des données cartographiques et du matériel de collecte par la Commission électorale nationale indépendante à l’Office national d’identification de la population (ONIP) ainsi qu’à l’Institut national de la statistique (INS), s’est inscrite dans le cadre de la mutualisation des opérations d’identification, de recensement, d’enrôlement de population congolaise.
Il a précisé que ce protocole d’accord permet à l’ONIP de poursuivre ses activités conformément à sa mission d’identification de la population et de production de la carte d’identité nationale.
«Désormais, à partir de ce moment, le pays dispose des données statistiques fiables pour la planification de son développement, mais aussi pour le cycle électoral de 2028, la répartition des sièges aux Assemblées délibérantes ne se fondera plus sur les statistiques électorales issues de l’enrôlement, mais sur les poids démographiques réels de chaque entité », a-t-il insisté. Le Chef du gouvernement a félicité, à cette occasion, le Président de la République pour ses progrès énormes, qui d’après lui, rentrent dans l’exécution du programme d’action du gouvernement dans son axe 5 relatif au dénombrement de la population et à la poursuite des réformes électorales et institutionnelles. ACP/