Kinshasa, 24 mars 2025 (ACP).- Le renforcement du front politique contre l’agression rwandaise a constitué le but du futur gouvernement d’union nationale pour lequel les consultations politiques ont démarré lundi à Kinshasa, en République démocratique du Congo(RDC), a affirmé le secrétaire permanent de la plateforme présidentielle.
« Lors des échanges avec les membres de l’Union sacrée de la nation(USN), le Chef de l’État avait parlé de trois fronts : le front diplomatique où nous avons plusieurs victoires grâce à la diplomatie agissante du Président Tshisekedi, le front militaire et, avec le conseiller, nous nous basons sur le front politique. C’est pour renforcer le front politique que vise le gouvernement d’union nationale, c’est-à-dire recourir aux fils et filles du pays, pour faire face à la crise sécuritaire qui nous guette », a déclaré André Mbata, secrétaire permanent de la famille politique de Félix Tshisekedi. Cet acteur a aussi exprimé son adhésion aux principes fondamentaux du futur gouvernement d’union nationale, tels que la souveraineté nationale et la suprématie de la Constitution.
« J’ai apprécié les principes sur lesquels ces consultations sont fondées: la souveraineté nationale, l’intégrité territoriale, le respect des institutions, la suprématie de la Constitution, l’union nationale, etc. Qui doivent nous aider à former un gouvernement d’Union nationale », a fait savoir le secrétaire permanent de l’Union sacrée de la nation. Plusieurs autres leaders politiques congolais, membres du présidium de cette plateforme présidentielle reçus dans le même cadre par le conseiller spécial Eberande Kolongele, ont exprimé leur intention de participer à ce futur gouvernement.
« Je suis venu en tant que membre du présidium de l’Union sacrée de la nation. Notre présence ici était pour réitérer notre loyauté au Chef de l’État et assurer notre adhésion à l’idée de formation d’un gouvernement d’Union nationale, pour faire face à l’agression rwandaise, telle qu’envisagée par le Président de la République. Et aussi pour manifester notre volonté de participer à ce gouvernement inclusif », a, de son côté relevé Sama Lukonde, président du Sénat et leader du regroupement politique « Agissons et bâtissons » (AB).
« Telles que voulu par le Président de la République Félix Tshisekedi, ces consultations politiques s’inscrivent dans un esprit de cohésion nationale et d’unité nationale, face à la situation sécuritaire dans l’est de la République démocratique du Congo. Et à partir de ce moment où on s’ouvrent les échanges à tous les membres de l’opposition ainsi qu’à la société civile congolaise, le but ici est d’arriver à la formation d’un gouvernement inclusif », a-t-il précisé.
« L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), en tant que première force politique de notre pays, la République démocratique du Congo (RDC), il était normal que le conseiller spécial puisse nous inviter, pour nous écouter aussi, qu’est-ce que nous pensons par rapport à la mise en place du gouvernement d’union nationale, envisagée par le Président de la République. Nous n’avons pas posé des conditions comme telles. Comme vous le savez, l’UDPS est le parti du Chef de l’État, nous nous réservons néanmoins de vous dire ce qu’est notre souhait », a, pour sa part déclaré Augustin Kabuya, également membre du présidium de l’Union sacrée de la nation.
Des gens compétents à la hauteur des urgences

Augustin Kabuya, membre du présidium de l’Union sacrée de la nation
« J’ai donné au conseiller spécial mon point de vue pour le gouvernement d’union nationale. Il nous faut des gens compétents capables de répondre le plus vite possible aux attentes des Congolais : la paix, terminer avec l’agression rwandaise et puis résoudre par des projets concrets les besoins socio-économique des Congolais », a déclaré Christophe Mboso, 2ème vice-président de l’Assemblée nationale et membre du présidium de l’Union sacrée.
« De la majorité comme de l’opposition, ils doivent aimer d’abord le pays et vouloir servir ses intérêts et non les leurs. Pendant ce temps, nous devons continuer à former une armée forte, sans les traitres », a-t-il insisté. Ces consultations politiques, organisées à l’initiative du Président Tshisekedi, ciblent quatre catégories d’acteurs sociopolitiques, à savoir : la majorité parlementaire (Union sacrée), l’opposition, la société civile ainsi que des personnalités spécifiques, de par leurs expériences et contributions pour la nation. ACP/