Kinshasa, 15 juin 2025 (ACP).- L’inauguration en direct à la télévision nationale par le Président Félix Tshisekedi, le mercredi 11 juin 2025, d’une série d’ouvrages d’intérêt communautaire modernes à Kolwezi, capitale mondiale du cobalt, province du Lualaba, dans le sud-est de la République démocratique du Congo (RDC), en présence de l’ensemble des gouverneurs des provinces du pays, a certainement crevé l’écran.
Acquis sur fonds propres de la province, ces ouvrages, au lieu de susciter une simple admiration, doivent en principe susciter de l’émulation auprès d’autres exécutifs provinciaux. La conférence organisée à leur intention dans cette ville, la 12ème du genre, doit normalement servir de détonateur afin que chacun se fasse une petite idée sur ce qu’il faut entreprendre concrètement en vue d’impulser le développement dans chaque province du pays.
Au lieu de demeurer témoins stériles de la réalité vécue à Kolwezi, les gouverneurs patriotes, soucieux d’accompagner la vision du Chef de l’État dans le cadre du Programme de développement local des 145 territoires de la RDC, doivent se remettre en question pour participer activement à cet ambitieux programme par des actions de développement qui tiennent compte des moyens de la politique de chaque province.
Il est vrai que chaque province du pays n’est pas minière, mais au moins, chaque entité a ses potentialités propres pouvant être transformées en richesses.

Une vue de l’Echangeur de Kolwezi
En plus, il ne faut pas seulement générer des recettes publiques, mais encore faut-il que les animateurs des provinces aient une volonté politique de servir leurs communautés à travers l’exécution des projets ou des mini-projets d’intérêt communautaire.
Pour entreprendre ou initier des travaux de cantonnage manuel visant à réhabiliter progressivement les routes de desserte agricole, la bonne canalisation des recettes publiques, la réfection et/ou la construction par étape de certaines infrastructures de base, sont autant d’actions qui n’exigent pas forcément les moyens du Lualaba.
Chaque province a des moyens qui peuvent être mis à contribution au profit des populations locales avec l’esprit managérial et la volonté de servir.
C’est cela le sens même de la décentralisation, qui veut que chaque province mette du sien pour imprimer son développement.
L’amour de la patrie qui anime la gouverneure Fifi Masuka à la tête du Lualaba, et son souci de bâtir pour laisser ses marques au profit des générations présentes et futures, doivent être dupliqués partout à travers le pays si l’on veut réellement le sortir du sous-développement.
Rome n’a pas été construite en un seul jour, dit-on. Il faut commencer quelque part avec un pas, avant de cheminer sur le long parcours du développement pour lequel le pays se cherche encore, voici bientôt 65 années, après son indépendance le 30 juin 1960.
Une Nation étant un corps constitué de plusieurs membres, les institutions qui la composent ont chacune le devoir de participer activement au développement du pays, à travers, naturellement, les animateurs placés à leurs têtes.
Il importe donc d’apporter sa pierre à l’édifice afin que d’une année à l’autre, le pays de Lumumba aspire au développement, en mettant les recettes du trésor public au service de tous.
Il faut donc que tout Congolais s’investisse dans le développement national en travaillant d’arrache -pied pour initier des projets durables.
Penser communautés ou collectivités avec des regards fixés vers les générations futures, voilà la voie à suivre pour emboîter les pas de la gouverneure du Lualaba et c’est possible.
Au-delà des frontières nationales, il y a l’exemple de Singapour à la fois ville et pays, sans ressources naturelles en vue, mais qui a su tailler son chemin de développement dans les rocs. Et dire que dans ce pays-là sans cours d’eau, aucune goutte n’est rejetée. Tout est recyclé. La vie du pays est tellement organisée que chaque citoyen a compris qu’il faut faire de l’absence des ressources naturelles du pays des atouts de son développement par une gestion saine. ACP/C.L.