La stabilité de la RDC est indispensable pour celle de ses neuf voisins (Une tribune de Faustin Bimitia Kinkufi Président de NVGL)

Du 26 février 1885 au 26 février 2025, jour pour jour, le Congo, a totalisé 140 ans depuis la Déclaration de la Conférence de Berlin proclamant l’Etat Indépendant du Congo sans compter plusieurs siècles de son existence terrestre notamment le Royaume Kongo Dia Ntotila et autres Empires et Royaumes qui forment l’actuel Congo avec ses multiples tribus et ethnies (du Grand Bandundu, Grand Equateur, Grand Kasaï, Grand Katanga, Grand Kivu, la Grande Orientale).

Selon Carl Gustav Jung, fondateur de la psychologie analytique, « les crises, les bouleversements et la maladie ne surgissent pas par hasard. Ils nous servent d’indicateurs pour rectifier une trajectoire, explorer de nouvelles orientations, expérimenter un autre chemin de vie ».  

Les batailles géopolitiques, géostratégiques et géoéconomiques entre les grandes puissances aux XIXème et XXème siècles sur le Continent africain ont donné naissance au territoire actuel de la République Démocratique du Congo.

L’Etat congolais et son territoire actuel sont une création du Roi Léopold II avec l’accord des chefs traditionnels congolais avec qui, il avait signé le PACTE DE SOUVERAINTE et le soutien de grandes puissances mondiales au XIXème siècle.

Les mêmes batailles entre les Etats, les voisins et Sa Majesté Léopold II, Roi-Souverain de l’Etat Indépendant du Congo, et plus tard la Belgique, ont engendré les frontières de l’Etat actuel du Congo.

Les traités et accords internationaux de délimitation et de démarcation de ces frontières ne sont pas le fruit du hasard. Ils sont les résolutions des enjeux stratégiques et des conflits intenses entre acteurs géopolitiques concernés.

Il est grand temps de jeter une puissante lumière sur les compromis politiques, territoriaux, géostratégiques, économiques, sociaux et autres qui ont facilité le tracé des frontières internationales du Congo que nous avons le DEVOIR et l’OBLIGATION de DEFENDRE.

La RDC est le socle d’intégration des intérêts croisés des puissances du monde conformément à l’Acte général de Berlin qui admise solennellement l’Association Internationale du Congo dans le rang de la puissance égal aux pays signataires.

Devant l’obstacle de la Constitution belge, Léopold II n’était pas en mesure de prendre la direction de l’Etat. Pour ce faire, il écrivit le 16 avril 1885 au Conseil des Ministres pour que le gouvernement puisse demander aux deux chambres législatives la régularisation de sa situation pour lui permettre de gérer deux Etats.

Le 28 avril 1885, la discussion avait eu lieu dans la chambre des représentants belges et conclus par la résolution suivante  « La chambre des représentants, vu l’article 62 de la Constitution, décide : « Sa Majesté Léopold II, Roi des Belges, est autorisé à être le Chef de l’Etat fondé en Afrique par l’A.I.C (Association Internationale du Congo). L’union entre la Belgique et le nouvel Etat du Congo sera exclusivement personnelle ».

Comme on peut le constater, il ne s’agit pas d’une colonie, mais comme un Etat souverain et indépendant. Dès ce moment, Léopold II ajoutait à son titre de Roi de Belges, celui de Souverain de l’Etat du Congo. Du coup, il a double nationalité belge et congolaise.

Cet Etat, le quatrième pays le plus peuplé d’Afrique (derrière le Nigéria, l’Ethiopie et l’Egypte) ainsi que le pays francophone le plus peuplé. Il recouvre la plus grande partie du bassin du Congo, le second au monde par son débit après l’Amazonie et le cinquième par sa longueur. Par sa superficie c’est le deuxième pays en Afrique après l’Algérie.

Ce grand pays, actuellement, République Démocratique du Congo a depuis 1885 à nos jours porté plusieurs noms et on peut également prendre en compte les différentes constitutions qui ont présidé à la gestion de notre pays.

Comme je l’ai dit plus haut, que du 26 février 1885 au 26 février 2025, jour pour jour, Le Congo, notre cher et beau pays totalisera 140 ans depuis la Déclaration de la Conférence de Berlin proclamant l’Etat Indépendant du Congo sans compter plusieurs siècles de son existence terrestre notamment le Royaume Kongo Dia Ntotila et autres Empires et Royaumes qui forment l’actuel Congo avec ses multiples tribus et ethnies conformément à l’article 2 de la Constitution du 18 février 2006, telle que modifiée à ce jour.

A la suite des pressions internationales, le Roi Léopold II accepta de transférer l’Etat Indépendant du Congo au Royaume de Belgique au lieu d’organiser les élections ou bien désigner un autre Roi ou empereur parmi les chefs traditionnels congolais.

A son tour, ayant subi les pressions des puissances de l’ONU et particulièrement anglo-saxonnes, la Belgique décida de confier la gestion du Congo aux congolais le 30 juin 1960 par la proclamation de son indépendance, en violation flagrante du pacte de Souveraineté qui n’a jamais été réparé jusqu’à ce jour et celui-ci est resté le cible de toute convoitise.

Donc le 30 juin 2025, la RDC totalisera 65 ans de gestion par les autochtones. Quel avenir pour ce peuple ?

Car, depuis l’organisation des élections libres en 1960, ce vaste pays est toujours sur la voie de la stabilisation et de la reconstruction d’un Etat solide qui nécessite l’implication de tous les congolais où qu’ils se trouvent à travers le monde.

Ceci demande une très forte mobilisation afin de passer un message de réveil patriotique et de reprise de conscience de toutes les couches sociales du pays surtout pendant cette période difficile que traverse la RDC.

Son Excellence Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO est le 11ème Chef de l’Etat et le 5ème Président de la République Démocratique du Congo depuis 1960. Il a hérité d’un pays Siège  immense, objet de toutes les convoitises du monde.

A ce jour, l’enjeu du Congo est transcontinental.

La stabilité du Congo est indispensable pour celle de ses neuf voisins.

Le 1er juin 2009, Son Excellence Monsieur le Président de la République, Joseph KABILA KABANGE avait pris la décision de créer le Commissariat Général du Cinquantenaire par l’Ordonnance n°09/037 du 1er juin 2009. Cette décision fut motivée par le fait que la célébration du Cinquantenaire constituait une période de mémoire digne d’être marquée de manière spéciale et un devoir national et patriotique.

Parmi les buts retenus au cours de cette célébration, il y avait notamment :

– Contribuer au développement durable du Congo par la mise en valeur de son patrimoine culturel, touristique, artistique, etc ;

– Patrimoine à l’éducation à la citoyenneté.

Il en découlait entre autres missions celle consacrant à « jeter les bases du développement futur de la RDC dans tous les domaines ».

Le 30 juin 2010, devant le Palais du Peuple à Kinshasa, la cérémonie de la célébration du Cinquantenaire de l’indépendance du Congo (gestion par les autochtones) avait eu lieu avec succès.

En 2060, la République Démocratique du Congo totalisera 175 ans depuis sa création et 100 ans depuis son indépendance et la gestion par les autochtones.

Est-ce que dans quelques années, la RDC pourra-t-elle être en mesure de jouer son rôle géopolitique et géostratégique en Afrique ?

Selon les données de 2010 de l’International Institute for Stratégic Studies (IISS) de Londres, on peut comparer la RDC aux 20 pays d’Europe en termes de conséquences possible pour sa sécurité.

Avec sa superficie, nominale de 2 344 858km2, le Congo vaut presque 20 pays d’Europe. Dès lors, on peut parler de l’enjeu stratégique car F. Fanon avait que « l’Afrique a la forme d’un revolver dont la gâchette se trouve au Congo ».

Ainsi, la superficie de 20 pays d’Europe mis ensemble permet d’évaluer l’importance de leur puissance par comparaison à la RDC.

Les pays choisis sont : France, Allemagne, Pologne, Italie, Hongrie, Serbie, Autriche, Tchéquie, Croatie, Bosnie-Herzégovine, Slovaquie, Danemark, Suisse, Pays-Bas, Belgique, Albanie, Macédoine, Slovénie, Monténégro et Luxembourg. L’ensemble de ces pays donne 2 259 438km2.

Tous ces 20 pays mis ensemble représentent 96,36% de la superficie totale de la RDC.

En termes de richesses, le Congo est un scandale géologique, pays solution… mais sa population reste très pauvre. A ce jour, aucune école n’enseigne aux élèvent ni étudiants congolais, la vraie histoire et les richesses du Congo et pourtant, les autres pays cherchent la RDC.

Car, depuis plus de 30 ans, la région du Grand Lac dans son ensemble et l’Est de la RDC en particulier sont victime d’une crise multiforme.  

En tenant compte de ces éléments de réflexion, la NVGL (Nouvelle Vision de la Grande Léopoldville) se proposé d’organiser « La CONFERENCE INTERNATIONALE DES CONGOLAIS », en sigle CICo laquelle se veut un cadre d’analyse et de concertation voulu pour aider ceux d’entre nous qui sont disposés à approfondir et partager la connaissance de cet Etat né officiellement le 23 février 1885 et non le 30 juin 1960.

La 1ère édition de la Conférence Internationale des Congolais (CICo) que la NOUVELLE VISION DE LA GRANDE LEOPOLDVILLE, en sigle NVGL Asbl envisage d’organiser sera clôturée le 30 juin 2025 avec comme thème principal : LE CONGO, 140 ANS APRES, QUEL EST NOTRE FUTUR ? 

Plusieurs intervenants de renoms sont disponibles pour exposer avec des sous-thèmes dans les différents domaines de la vie pour l’intérêt du Congo et de la cohésion nationale.

La CONFERENCE INTERNATIONALE DES CONGOLAIS (CICo) se veut un cadre d’analyse et de concertation voulu pour aider ceux d’entre nous qui sont disposés à approfondir et partager la connaissance de cet Etat né officiellement le 23 février 1885 et non le 30 juin 1960.

C’est une intersection qui permettra aux filles et fils du Congo de parler et de traiter des questions d’intérêt commun pour son avancement.

De manière spécifique, l’organisation de la Conférence Internationale des Congolais vise à :

ü Promouvoir l’unité, la cohésion nationale et le patriotisme face à la guerre injuste nous imposer à cause de nos richesses ;

ü Vulgariser les lois, les accords et traités internationaux pour la manifestation de la vérité en vue de permettre aux Congolais de réclamer le respect de l’intégrité physique du territoire national ;

ü Permettre aux filles et fils, ressortissant et résidant de la RDC de parler et de traiter des questions d’intérêt commun pour son avancement et son développement intégral ;

ü Identifier les opportunités à court, à moyen et long termes pour l’émergence de la RDC d’ici 2060 ;

ü Lancer le vrai débat national pour préparer le Centenaire de la gestion de la RDC par les autochtones, le 30 juin 2060.

En conclusion, la Nouvelle Vision de la Grande Léopoldville, NVGL en sigle salue la reprise de conscience par les Chefs traditionnels en mettant en place le CONGRES DU PEUPLE POUR LA PAIX 140 après le pacte de souveraineté avec Sa Majesté Léopold II afin de réfléchir sur l’avenir du pays.

Nous félicitons très sincèrement Monsieur Joseph KINZO, Président de la Communauté et Notabilité du Grand Kivu, pour sa désignation comme Porte-parole des Chefs traditionnels et des leaders communautaires.

Nous sollicitons son accompagnement dans l’organisation de la CONFERENCE INTERNATIONALE DES CONGOLAIS.  

Faustin BIMITIA KINKUFI

Président NVGL

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