Le chef de travaux Marie-Noëlle Vive Sebise Zaoule proclamée docteur en anthropologie à l’UNIKIN

Kinshasa, 13 mai 2021(ACP).- Le chef de travaux Marie-Noëlle Vive Sebise Zaoule a été proclamé  docteur en anthropologie à l’Université de Kinshasa(UNIKIN) avec la mention «grande distinction» à l’issue de la soutenance publique d’une thèse de doctorat intitulée «Prise en charge culturelle des victimes des violences sexuelles avant et après les conflits armés en Ituri : analyse anthropologique ».

Cette étude doctorale a visé de dégager une connaissance descriptive et explicative de la prise en charge culturelle des victimes des violences sexuelles dans les communautés Bira, Hema et Lendu en temps de paix.

 La récipiendaire a également examiné ,dans cette étude, les normes du genre relatives à la conception de la sexualité, en identifiant dans les communautés Bira, Hema et Lendu la prise en charge culturelle des victimes des violences sexuelles en temps de paix et l’attitude et la perception de ces différentes communautés de la prise en charge culturelle et institutionnelle des victimes des violences sexuelles.

Il a été aussi question pour elle, de déterminer dans la construction sociale du genre des communautés Bira, Hema et Lendu, les normes et les valeurs relatives à la conception de la sexualité et leur évolution et d’identifier les points de convergence et de divergence entre la prise en charge culturelle et moderne.

L’impétrante est partie  dans cette recherche de la question principale selon laquelle « la prise en  charge culturelle peut-elle répondre à la problématique actuelle de la prise en charge des victimes des violences sexuelles en Ituri ? ».

Elle  a soutenu que la prise en charge culturelle peut répondre à la problématique actuelle des violences sexuelles en Ituri si les violences sexuelles sont perpétrées dans la communauté en temps de paix.

Pour la communauté et les victimes des violences sexuelles, a-t-elle poursuivi, la prise en charge culturelle serait source des valeurs positives, ajoutant l’attitude de la communauté  et des victimes des violences sexuelles, est mitigée envers la prise en charge institutionnelle.

Un modèle de prise en charge des violences sexuelles

La thèse de Marie-Noëlle Vive Sebise Zaoule a le mérite d’introduire un nouveau modèle de prise en charge des victimes des violences ignoré jusque-là par les acteurs de terrain  et propose le concept de «prise en charge culturelle améliorée».

Cette thèse a mis sur pied de nouvelles connaissances sur cette prise en charge en jetant un éclairage nouveau  sur l’écart entre les comportements qualifiés de violences sexuelles par les communautés Bira, Hema et Lendu et par la loi de la RDC.

Elle a souligné  que la vulgarisation des résultats de cette recherche permettra d’orienter les travaux de sensibilisation des violences sexuelles méconnues des communautés en vue d’harmoniser les points de vue de ces dernières et de la loi pour un changement des mentalités et des comportements.

Elle entend aussi élaborer un manuel sur l’éducation sexuelle destiné aux parents, la prévention des violences sexuelles intrafamiliales et pendant les conflits armés.

Le jury examinateur de cette thèse a été composé des professeurs Wingenga W’ependo (promoteur), Osokonda Okende(co-promoteur), Payanzo Ntshomo(président du jury) , Obotela Rashidi et Ntuaremba Onfre (membres).

La séance académique a été présidée par le secrétaire général académique de l’UNIKIN, le Pr Eustache Banza Nsomwe. ACP/May

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