Le SYNAMAC fustige la proposition de loi de Minaku et Sakata

Kinshasa, 26 juin 2020 (ACP).- Le Syndicat national des magistrats du Congo (SYNAMAC) a tenu une assemblée générale extraordinaire, mercredi dans la salle de réunion de la Cour d’appel de Kinshasa/Matete, au cours de laquelle il a fustigé la proposition de loi initiée par les députés nationaux Aubin Minaku et Garry Sakata.

Selon le président de cette organisation syndicale des magistrats, Edmond Isufa N’kanga, cette proposition de loi vise à permettre au ministre de la justice de contrôler les magistrats du parquet et de dribbler du même coup, le Conseil supérieur de la magistrature.

Il a soutenu que ledit texte de loi viole l’esprit et la lettre de la Constitution de la RDC en ce qu’elle dénature son exposé des motifs qui consacre une séparation nette des trois pouvoirs (législatif, exécutif et judiciaire) ainsi que l’indépendance de la justice.

«Cette proposition de loi remet en cause l’intangibilité des positions inhérentes à l’indépendance du pouvoir judiciaire en foulant aux pieds le prescrit de l’article 220 de la constitution qui interdit toute révision», a-t-il déclaré à l‟issue de cette réunion, soulignant qu’ils ne vont pas tolérer l’ingérence politique dans le pouvoir judiciaire, qui selon lui, doit s’exercer avec impartialité.

Les magistrats ont, à cette occasion, ouvert une pétition contre cette réforme judiciaire qui sera remise au Parlement dans les tout prochains jours. Cette proposition de loi controversée a été à l’origine des échauffourées, mercredi dans la capitale et dans certaines villes du pays.

La population mécontente de ce texte s’est livrée à des actes de vandalismes contre des biens appartenant à certaines personnalités politiques. ACP/Kayu

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