RDC : l’évaluation « sans complaisance » de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba exigée avant toute révisitation

Kinshasa, 10 mai 2023 (ACP).- L’évaluation « sans complaisance» de l’Accord-cadre d’ Addis-Abeba, signé en 2013,a été évoquée au cours des échanges, entre deux représentants de la République démocratique du Congo à l’UA et un coordonnateur du Mécanisme national de suivi, a appris mercredi l’ACP de cette dernière structure.

« Nous insistons sur une évaluation sans complaisance au niveau national, de la mise en œuvre de « l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC et la Région », avant le processus de sa revitalisation au niveau régional, 10 ans après sa signature », a déclaré l’un des deux représentants de la RDC au « Conseil économique, social et culturel de l’Union africaine » (ECOSOCC-UA),  Moïse Balagizi, à l’issue d’une audience leur accordée par le coordonnateur national adjoint du Mécanisme national de suivi de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, Patrick Mutombo.

« Le non-respect des engagements par les pays de la région a davantage été un des défis majeurs à la mise en œuvre de l’Accord-cadre, notamment dans le chef du régime de Kigali, qui continue de saboter tous les processus de paix et de stabilité dans la région », a-t-il déploré, aux côtés de son collègue Ezaïe Muhindo.

Processus de paix sans issue

Les deux délégués congolais à l’UA ont, en outre, fait remarquer que des efforts déployés, dans le cadre de cet accord, n’ont pas permis d’aboutir à un processus global conduisant à la paix durable, ni de mobiliser une réelle volonté politique et la bonne foi des dirigeants des États de la région, pour la mise en œuvre effective des engagements souscrits à Addis Abeba.

Pour eux, « jusqu’à ce jour, les pays voisins, en l’occurrence le Rwanda, continuent impunément de commettre plusieurs atteintes aux principes de base du droit international  en violant la souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC ».

« Le Rwanda intervient directement et/ou en apportant son soutien aux groupes armés et mouvements terroristes, pour piller et exploiter les ressources minières dont regorgent l’Est du pays », ont-ils signifié.

Ils ont, par ailleurs, salué l’engagement du Président Tshisekedi visant à rétablir la paix à l’Est et à mettre fin au trafic illicite des minerais, avant d’insister sur le renforcement de la participation de la société civile et des communautés locales dans le processus de négociations de la paix.

L’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République démocratique du Congo et la région, dit « Accord-cadre d’Addis-Abeba », été signé le 24 février 2013.

Il s’agit d’une initiative de paix visant à mettre fin au conflit le plus meurtrier depuis la seconde guerre mondiale et à résoudre les causes profondes de la violence et des guerres à répétition à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC).

ACP/

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