Butembo, 13 novembre 2024 (ACP).- La ville de Butembo, à l’est de la République démocratique du Congo, compte actuellement environ 900 maisons de tolérance pendant que la cité de Lubero en a près de 180, a révélé mercredi une enquête de l’ASBL ‘‘Point important de l’agriculture’’ basée à Butembo.
«C’est depuis le mois d’août que nous avons été alertés par deux jeunes garçons venant d’Alimbongo, travailleur dans une maison de tolérance à Vichai, une cellule de la ville de Butembo. Ce rapport que nous avons initié par nos enquêteurs à Butembo, nous a permis de constater vraiment qu’il y a plus de 800 à 900 maisons de tolérance dans les quartiers Vichai, Lumumba, Londo; et nous avons pris une partie de Vutsundo, mais aussi au centre de la cité de Lubero, nous avons constaté qu’il y a 180 maisons de tolérance», a révélé Me Tsongo Silutondwa, coordonnateur de IPAB.
Cet activiste des droits humains lie cette situation à la guerre qui sévit dans la région et qui a paupérise les parents, devenus incapables de prendre en charge leur progéniture. Me Tsongo Silutondwa a dit regretter que ce soient les filles mineures qui sont les plus utilisées dans ces maisons de tolérance et, chose étonnante, certains propriétaires des maisons de tolérance disent disposer des documents leur autorisant de travailler à Butembo comme dans la cité de Lubero.
«Certaines personnes de ces maisons de tolérance nous ont dit qu’elles ont des documents leur autorisant de travailler au niveau de Butembo et Lubero, mais nous comptons aller voir le Maire de la ville de Butembo et le chef de bureau urbain des Affaires sociales afin qu’ils interpellent les responsables de ces maisons de tolérance en leur montrant qu’en utilisant ces enfants, ils sont en train de commettre des infractions parce que ce qui est amère, est que nous avons constaté, la majorité de filles qui y travaillent sont des mineures et travaillent pour le compte de ces responsables», a-t-il fait observer.
Il a conseillé, à cette occasion, les parents de différentes familles de ne pas céder leurs enfants aux personnes qui les leur demandent, ne sachant pas pour quel travail ils seront appelés à faire.
Au finish, Me Tsongo Silutondwa, a annoncé avoir déjà initié une plainte et qu’il a déjà adressé une lettre au ministère de la Justice pour que les enquêtes soient diligentées pour mettre ainsi fin au proxénétisme qui risque de prendre de l’ampleur en ville de Butembo et dans la cité de Lubero. ACP/UKB