RDC : un conflit mortel  de terre entre deux villages signalé à Mongala

Lisala, 11 décembre 2024 (ACP).- Un conflit mortel  de terre entre les villages Bokutu et Ngonzi Balele au secteur de Ngombe Doko, territoire de Lisala coutant la vie à 5 personnes, a été signalé dans la province de la Mongala (nord-ouest de la République démocratique du Congo), ont annoncé à l’ACP jeudi les sources officielles.

« Vous ne pouvez pas vivre comme si vous étiez dans une République à part entière, je ne peux tolérer ces comportements qui n’est pas de notre province, vous êtes frères et sœurs, vous devez vivre en parfaite harmonie, pourquoi tous ces actes, ceux qui ont commis ces actions seront punis par la loi », a déclaré  le gouverneur de la province de la Mongala, M. Jean Colin Makaka Papekaka.

Et d’ajouter : « je vous confirme que dores et déjà, mes services sont à pied d’œuvre pour mettre la main sur les auteurs et co auteurs, je vous invite à cultiver la paix et le dialogue à chaque fois qu’il y a un différend entre vous ».

Pour M. Motanda Lipapa, habitant de Ngonzi,  responsable d’une église locale, « tout est parti d’un conflit de terre entre nous Ngonzi et Bokutu depuis 2010, nous avons été jugés plusieurs fois sur notre terre marécageuse, nous avions arrêté que personne d’entre nous ne traverse les limites chez l’autre. Nous étions étonnés les après-midis de voir les habitants de Bokutu descendre chez nous avec des armes à feu, machettes et lances pour exterminer notre population, nous étions dans l’incapacité de nous défendre vu la population de Bokutu, dès la sortie du village, ils ont commencé à tirer des balles réelles tout en incinérant les maisons et les biens, ils ont reçu à tuer 5 personnes dont une femme enceinte, plus de nos 300 maisons avec tous les biens  incendiées, notre hôpital saboté, tous les éleveurs ont perdu leur élevage, nous ne savons pas ce qui nous arrive, si les autorités peuvent nous venir en aide ».

De son côté M. Ambroise Mongole, président du cadre de concertation de la nouvelle société civile, ce comportement est le résultat du manque d’un dialogue entre les notables qui pouvaient trouver solution avant que le pure n’arrive. Il a ainsi lancé un appel au dialogue car ceux qui habitent Ngonzi et Bokutu aujourd’hui ne sont pas les premiers à occuper ces terres-là, a-t-il souligné.

Il convient de noter que, pour le moment, les services de sécurité sont à pied d’œuvre pour arrêter tous les promoteurs et ceux qui ont commis ces actes. ACP/C.L.

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