Kinshasa, 24 avril 2024(ACP).- La présence de microplastiques dans l’eau est l’un des plus grands défis et problèmes sanitaires dans le monde, à cause de son impact négatif dans le milieu écologique, a appris, mercredi, l’ACP lors d’un entretien à Kinshasa en République démocratique du Congo(RDC).
« La présence de microplastiques dans l’eau est l’un des plus grands défis et problèmes de santé mondiale pour la société humaine à cause de son impact négatif dans le milieu écologique », a déclaré l’Ir Vercus Lumami Kapepula, chercheur au Centre de Recherche en Hydrobiologie (CRH-UVIRA).
« Les scientifiques ont analysé l’eau de bouteilles plastiques de plusieurs marques par la technique novatrice (des procédés nouveaux d’analyse) et le résultat confirme la présence de plusieurs fragments des plastiques dans les bouteilles d’eau », a-t-il soutenu.
« Cette présence se justifie d’abord par le processus de traitement de l’eau potable qui n’est pas efficace et par le fait que ces bouteilles sont de polyéthylène téréphtalate (PET), lorsqu’ils sont exposés au soleil, à la chaleur et aux acides gras, peuvent subir une dégradation en microplastiques », a expliqué ce chercheur.
Selon l’Ir Lumami qui s’exprimait en marge de la journée internationale de la terre nourricière, célébrée le 22 avril de chaque année, les microplastiques ne se décomposent pas. Ils sont micro mais macro par leurs effets sur la santé dans le système endocrinien.
Les microplastiques, a-t-il ajouté, sont de fines particules issues de la dégradation dans l’environnement des matières plastiques répandues par la technologie actuelle.
Par ailleurs, ce chercheur a indiqué que le système endocrinien coordonne le fonctionnement des différents organes par le biais d’hormones et composés chimiques directement libérés dans la circulation sanguine à partir de différents types cellulaires spécifiques des glandes endocrines.
S’appuyant sur les scientifiques, l’Ir Vercus Lumami a laissé entendre que ces derniers ont établi un lien entre la présence de minuscules particules plastiques dans les artères et un risque accru d’AVC, d’infarctus et même de la mort.
« Leur étude ne permet pas d’établir de relation de cause à effet, mais elle a de quoi à attirer l’attention », a-t-il dit.
Ces informations nous font croire que les bouteilles plastiques ne contiennent pas nécessairement de l’eau très propre à la consommation, a-t-il soutenu, d’autant plus que la taille de microplastique varie de l’ordre de 1 mm (millimètre) à 1 µ (micromètre).
« Il convient également d’établir de stricte rigueur sur les conditions de conservation à frais de l’eau en bouteilles plastiques et l’application de procédé membranaire par nano filtration, qui peut éliminer tous les microplastiques dans l’eau », a conseillé l’Ir Vercus Lumami.
Les microplastiques ont sensiblement augmenté dans l’environnement au cours de quatre dernières années suite à la pandémie de Covid-19 qui a imposé le port de masques contenant les micros propylènes. ACP/
