Planification familiale : le gouvernement congolais appelé à rendre disponible des produits contraceptifs

Kinshasa, 25 février 2024 (ACP).- Un appel a été lancé samedi au gouvernement de la République démocratique du Congo par une association pour rendre disponibles des produits contraceptifs et promouvoir la connaissance des textes régissant l’accès aux services de santé sexuelle des jeunes et adolescents, a-t-on appris de l’organisateur.

« Notre appel est consécutif au constat fait sur une rupture de stocks de produits contraceptifs essentiellement censés être disponibles en permanence à hauteur de 80 % selon les normes de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) », a déclaré Mimy Mopunga, chargée de Projet « Solutions for Supporting Healthy Adolescent and Rights Protection » (SHARP), au sein du Cadre permanent de concertation de la femme congolaise (CAFCO).

Mme Mopunga l’a dit lors de la présentation devant le Comité technique multisectoriel permanent de la planification familiale (CTMP/P), des résultats de deux études axées sur les produits et services de santé sexuelle et reproductive adaptés aux adolescents et aux jeunes.

La chargée du Projet a fait savoir que la RDC dispose d’une ligne budgétaire pour l’achat de produits contraceptifs, mais cette ligne est difficilement mobilisée.

« Les jeunes et adolescents rencontrent des difficultés d’accès de ces produits en raison des normes sociales et culturelles. Par exemple, lorsque vous abordez la question de la sexualité avec votre enfant, on vous accuse de l’inciter à la débauche. De même, la religion encourage les jeunes à s’abstenir jusqu’au mariage, alors qu’à l’extérieur, ils ne respectent pas cette abstention », a-t-elle expliqué.

Pour elle, plusieurs prestataires de soins de santé ignorent que le pays a levé les barrières légales empêchant toute personne en âge de procréer d’accéder aux services de santé sexuelle et reproductive.

« L’objectif de ces résultats est de sensibiliser les autorités à l’importance d’accorder la priorité à l’achat de contraceptifs, non seulement pour prévenir les grossesses non désirées et les avortements clandestins, mais aussi parce qu’actuellement, dans le monde entier, il est difficile de progresser sans maîtriser la croissance démographique », a ajouté le chef du projet.

Le CAFCO encourage également les prestataires de soins de santé sexuelle et reproductive à s’approprier ces résultats et à plaider en faveur de l’engagement des décideurs.

Ces études qui ont été menées dans trois villes, à savoir : Kinshasa, Matadi (Kongo Central) et Kikwit (Kwilu) auprès des adolescents et jeunes de 15 à 19 ans, des femmes de 20 à 45 ans ainsi que des communautés religieuses, visent à améliorer l’accès de la population aux services de santé sexuelle et reproductive. ACP/KHM

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