Kinshasa, 28 mars 2024 (ACP).- L’endométriose est responsable de 40% du taux d’infertilité chez la femme en République démocratique du Congo, a appris l’ACP jeudi au cours d’un entretien, à l’occasion de la Journée mondiale de cette maladie, célébrée le 28 mars de chaque année.
« Le fait d’avoir une mère ou une sœur atteinte d’endométriose accroît le risque de développer cette maladie qui est responsable de 40 % du taux d’infertilité chez la femme en RDC», a déclaré le Dr Jocelyne Nsuamunu Kibuabua, Médecin généraliste affectée au département de gynécologie-obstetrique à l’hôpital du cinquantenaire.
Elle a fait savoir que l’endométriose est une maladie qui se caractérise par la présence du tissu endométrial en dehors de la cavité de l’utérus et qui touche spécialement les femmes en âge de procréer.
« L’endométriose est aussi une maladie non transmissible et multifactorielle, résultant de l’action combinée des facteurs génétiques, environnementaux et des facteurs liés aux menstruations », a-t-elle dit.
Elle a indiqué que les symptômes de cette maladie sont la douleur pendant les règles invalidantes, la douleur au moment des rapports sexuels et au moment de la miction ainsi que de la défécation.
Cette gynécologue a fait savoir qu’il existe d’autres formes asymptomatiques de cette maladie qui sont découvertes de manière fortuite lors d’un bilan d’infertilité.
Elle a précisé qu’Il n’existe pas de traitement curatif. Ce traitement consiste plutôt à soulager les symptômes.
« Généralement, pendant la ménopause, on assiste à une régression, voire une disparition complète des lésions d’endométriose. Ce phénomène s’explique par la baisse de la production de l’œstrogène pendant la ménopause », a-t-elle expliqué.
S’agissant de la prise en charge, cette gynécologue a souligné qu’elle est multidisciplinaire c’est-à-dire elle associe les médecins généraliste, gynécologue, chirurgien, radiologue, neuropsychiatre et interniste.
Cette prise en charge se fait en fonction du stade de la maladie, de la localisation des lésions endométriosiques et des répercussions qu’elle entraîne sur la vie sociale et professionnelle de la patiente.
Le Dr Nsuamunu Kibuabua est aussi médecin affecté au Programme National des Urgences et Action Humanitaire (PNUAH), médecin de garde à la clinique la Candeur (CLC), membre de l’association de médecine d’urgence de la RDC (AMU RDC), de l’association des femmes médecins œuvrant au Congo (AFEMOCO), de la Relève Médicale Congolaise (REMEC) et vice présidente de l’Asbl «Endocare». ACP/ODM
