RDC: l’élaboration du plan national pour la sécurité sanitaire multisectorielle de qualité recommandée

Kinshasa, 5 mai 2024(ACP).- L’élaboration du plan national pour la sécurité sanitaire multisectorielle (PANSS) de qualité a été recommandée,  samedi,  aux experts  de la santé publique, de l’environnement et de la pêche et de élevage, lors de la cérémonie de clôture d’un l’atelier à Kinshasa en République démocratique du Congo (RDC). « Nous devons avoir un PANSS multisectoriel de qualité, une qualité dans son élaboration et dans sa mise en œuvre », a déclaré le Dr Télé Batampi, directeur de cabinet adjoint du ministre de la Santé publique. Et d’ajouter : « Je vous recommande aujourd’hui d’avoir une pensée systémique tout le long du processus d’élaboration, de planification et de la mise en œuvre du PANSS 2025-2029 ».

« Nous devons planifier et prioriser des activités pertinentes avec toutes les parties prenantes. Nous devons intégrer et impliquer celles qui étaient oubliées dans le processus précédent», a préconisé le Dr Batampi. « (…) Vous avez analysé l’environnement de la sécurité sanitaire dans le monde et évalué le niveau de notre pays dans l’architecture de la préparation aux épidémies. Vous êtes aujourd’hui capables de maintenir et de favoriser l’environnement nécessaire à la préparation, permettant un meilleur agencement des différentes initiatives visant l’amélioration de la sécurité sanitaire en RDC », a-t-il dit. Selon lui, à travers cette formation, les responsables et les acteurs de la mise en œuvre de la sécurité sanitaire en RDC sont suffisamment équipés pour élaborer, planifier et mettre en œuvre un PANSS, digne de renforcer les capacités de préparation, prévention, détection et de riposte aux urgences de santé publique de portée nationale et internationale.

« Les faiblesses observées lors de la mise en œuvre du PANSS 2020-2024 peuvent aujourd’hui être renforcées. Il s’agit notamment de la faible participation des acteurs détenant un pouvoir décisionnel, la forte participation d’acteurs sans mandat décisionnel, et la non implication de certaines acteurs pertinents à des réunions », a-t-il soutenu. Il a salué la forte implication et l’accompagnement des partenaires, notamment Resolve To Save Lives, OMS, JHPIEGO, USAID et la Banque mondiale à travers le projet REDISSE IV dans l’organisation de cette formation.

Un moment important pour aligner les efforts et les stratégies

M. Elodie Blandamir, conseillère technique à l’organisation internationale de santé mondiale,  Resolve to Save Lives(RTSL), a indiqué que cet atelier est un moment important pour aligner les efforts et les stratégies en maximisant le potentiel des mécanismes de financement et des programmes, domestiques ou internationaux, anciens et nouveaux. « En réfléchissant à notre premier atelier PMEP organisé en 2019, nous applaudissons les progrès tangibles réalisés, notamment l’amélioration du décaissement REDISSE. Alors que nous entamons les travaux de cette semaine, nous le faisons avec un sentiment d’optimisme et de conviction que les efforts collectifs serviront de catalyseur pour renforcer la détermination nationale en faveur du développement du PANSS », a-t-elle souligné. « Ensemble, je suis convaincu que notre travail d’aujourd’hui et de cette semaine fera une réelle différence dans la construction d’un avenir plus sûr et plus sain pour chaque personne en République démocratique du Congo », a-t-elle poursuivi.

es aspects juridiques du PANSS, comme leviers pour améliorer les indicateurs

De son côté, le Dr Jutus Nsio, directeur du Programme National de l’Hygiène aux Frontières(PNHF),  a fait savoir que  « Au cours de ces travaux, nous avons compris que les aspects juridiques dans la mise en œuvre du PANSS et Règlement sanitaire international (RSI), constituent un des leviers importants sur lesquels nous devons activer pour améliorer nos indicateurs ».

« La question sur le financement n’a pas été laissée pour compte. À travers un panel constitué de bailleurs technique et financier, nous avons compris qu’est-ce qui est comme financement existant, et dans quel domaine chacun de partenaires agi. Les perspectives pour de financements à venir ont été même évoqués » a-t-il dit. Pour le Dr Mouctar Diallo de l’OMS/RDC, la tenue de ces assises était venue à point nommé parce qu’il était aussi question que les participants soient briefés sur la pratique du PANSS qui est un outil model et innovant que les autres pays s’en inspire. « Actuellement,  la RDC devient, après l’Éthiopie, le deuxième pays à avoir pensé à élaborer un nouveau PANSS », a-t-il fait savoir.

Il a, par la même occasion, martelé sur la disponibilité de l’OMS et d’autres partenaires techniques et financiers d’accompagner le gouvernement de la RDC dans la mise en œuvre de l’élaboration de PANSS. Cet atelier de gestion des programmes de préparation aux épidémies(PMEP) en République démocratique du Congo a réuni pendant 5 jours, soit du 29 avril au 04 mai, les experts de la santé publique, de l’environnement ainsi que de la pêche et élevage.ACP/

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