LISPED : la méritocratie, critère clé de l’avenir du genre en milieux sportifs (Sylvie Meya )

Kinshasa, 31 mars 2023 (ACP).- L’avenir du genre sera assuré et garanti si la méritocratie est prise en compte comme critère clé pour la promotion de la femme en milieux sportifs, a déclaré Sylvie Meya, chroniqueuse sportive à Radio Top Congo émettant à Kinshasa, en marge de la cérémonie du 24ème anniversaire de la Ligue Sportive pour la promotion et la défense des droits de l’homme (LISPED).

«  Pour tout, si on place la compétitivité et la méritocratie à l’avant-plan   pour la promotion du genre, la femme congolaise en sera la plus grande bénéficiaire. Tout devra être pris dans le sens d’un combat au quotidien de la femme qui ne doit pas attendre un coup de pouce de l’homme. Si on met la compétitivité à l’avant-plan et que la notion du genre est prise en considération sur base de la méritocratie, l’avenir sera assuré dans le sens de l’émancipation de la femme congolaise », a-t-elle déclaré, mercredi, au Centre d’études pour l’action sociale (CEPAS), dans la commune de la Gombe, comme invitée parmi tant d’autres, lors la cérémonie du 24ème anniversaire de la LISPED et de la 10ème édition du Trophée des mérites sportives ainsi que de fair-play que décerne chaque année cette structure aux sportifs africains, jumelée à la clôture du mois mars dédié à la femme sous le thème : « La place et le rôle de la Femme dans les sports congolais face à question d’égalité ».

« Dans la vie sociale des bantous, la femme est toujours considérée comme un être faible et appelée à rester à la traîne de l’homme. Cette tendance de mise hier n’est plus d’actualité  par le combat de la femme elle-même qui devra se valoriser par son rendement et les capacités dont elle dispose en concurrence avec l’homme. Sans ce combat au quotidien, rien ne changera. Le traitement réservé aux Léopards seniors dames est différent de celui des Léopards masculins », a expliqué Sylvie Meya.

Et de conclure : « Le mal est profond. Les inégalités existent même dans les différentes disciplines sportives comme dans tous les domaines de la vie sociale. La prise de conscience de la gent féminine serait le point pour un nouveau départ ».

Vue des femmes mises à l’honneur par la LISPED

« Je suis à ma 7ème année comme femme présidente d’un club de football masculin dans l’Entente urbaine de football de Kinshasa (EUFKIN)-Lipopo. Je me suis lancée avec mon équipe, aujourd’hui en première,  dans la catégorie des juniors en 2016. En apparence, en tant que telle,  toute  victoire  de ma part est vue d’un mauvais œil avec autant des préjugés possibles. Qu’à cela ne tienne, je me suis battue jusqu’au bout conformément à mes objectifs », a renseigné, une autre femme invitée, Jeanso Wangata, la présidente de l’équipe de la JS Wangata, affiliée en division 1 de l’EUFKIN-Lipopo

Dans le lot des femmes invitées, l’on a épinglé l’ambassadeur de l’Algérie en RDC, le Dr Bouzid Mohamed qui a dit un mot à l’endroit des femmes congolaises « Votre compétence, à travers les actes que vous poserez, vous propulsera au devant de la scène et non par le discours. A vous de vous battre au quotidien pour aller le plus loin possible d’autant plus que personne ne le fera pour vous »,

a dit le diplomate algérien à l’intention de toutes ces dames invitées par la LISPED, parmi lesquelles la journaliste Marceline Mwakumanya dit Maze, Nancy Tshaba, avocate de son état mais entraîneur de Judo après une riche carrière sportive, Ndombe Gertrude, ancienne basketteuse de la RDC, Mme Olive Kiloha, la présidente de la Ligue nationale du football féminin (LINAFF) et bien d’autres encore. A tour de rôle, chacune a dévoilé ce qu’elle détient encore comme secret personnel dans leur riche passé des sportives.

Pour sa part, le président de la LISPED, Alain Makengo s’est dit satisfait d’avoir donné la voix aux femmes qui se sont exprimées librement. « Nous avons voulu donner la voix à ces dames pour s’exprimer, car il se constate tant d’inégalités au niveau de notre sport. Les femmes ne sont pas dans les instances dirigeantes sportives. Pourquoi pas demain que l’on voit une femme ministre des sports, présidente de la FECOFA etc … Si aujourd’hui la LISPED a voulu rendre hommage aux femmes, c’est pour qu’elles s’expriment et par leurs expressions, elles ont dit que l’on prenne en compte le problème des basketteuses qui étaient championnes du monde »,

a-t-il insisté.

Dans cette conférence animée dans la salle père Boka, au CEPAS sous le  thème « La place de la femme dans le sport congolais face à la question de l’égalité des sexes », des femmes ont souligné qu’aujourd’hui, si le sport semble être accessible aux femmes dans la société dite congolaise, les performances féminines ne sont toujours pas reconnues, ni récompensées, au même titre que celles de leurs homologues masculins, rappelle-t-on..    ACP/

Fil d'actualités

Bendélé Ekweya té

Pas un centimêtre 1Cm

Tous unis derrière nos forces armées

Sur le même sujet