Mondial 2022 : La génération de Bakambu face au devoir de venger l’histoire des éliminatoires

Kinshasa, 18 août 2021 (ACP).- La génération de l’attaquant international congolais, Cédric Bakambu, dont le sélectionneur Hector Cuper a retenu les noms, se retrouve face à un devoir de venger l’histoire des éliminatoires de la Coupe du monde, Qatar 2022, a déclaré mercredi à l’ACP le chroniqueur sportif Fleury Dala.

Fleury Dala dit avoir parcouru la liste des 24 Léopards retenus pour ces éliminatoires avec beaucoup d’intérêt, précisant que : « C’est avec empressement que j’ai survolé cette liste, contrairement aux expériences antérieures, je n’ai pas eu assez d’enthousiasme du fait que ce sont les mêmes qui sont rappelés.

Cette liste fait transparaître un sentiment d’inachevé face à une génération constituée de noms comme Cédric Bakambu, Marcel Tisserand, Yannick Bolasie, Neeskens Kebano et autres Fabrice Nsakala », a-t-il confié en ajoutant : « En son temps, tous, dans un mélange dosé entre les joueurs locaux et les binationaux, ont fait rêver le pays sous la férule de l’entraîneur Jean Florent Ibenge. Hector Cuper Raul a repris le flambeau des mains de Christian Nsengi Biembe Sese Seko dont le passage à la tête du onze national a été un échec cuisant. Cuper est ainsi le 3ème mentor pour cette génération enrichie de quelques nouvelles têtes. Au passé, avec cette génération, plus d’une fois dans diverses compétitions engagées même dans des groupes qualifiés d’abordables avec des pays comme l’Ethiopie, la Namibie et l’Egypte, on ne s’était jamais mis en position favorable pour une qualification », a-t-il renseigné.

Il a tenu à faire savoir que c’est autant de leçons à retenir et non se frotter les mains du fait de se retrouver dans le groupe J, constitué du Bénin, de Madagascar et de la Tanzanie, aux éliminatoires du Mondial qatarien, notant que le passé des Léopards renseigne que l’opinion a toujours eu à redire sur tel ou tel autre joueur convoqué dans la sélection nationale, tout en retenant la leçon selon laquelle chaque entraîneur a toujours sa vision. Dala a cité en exemple le gardien Hervé Lomboto qui peut avoir séduit Cuper par sa taille, à la manière des entraîneurs formés dans des écoles occidentales. Ibenge a voulu le propulser très haut mais ce gardien n’avait pas répondu sur le plan mental. Mais, sa prestation à la 56ème Coupe du Congo, peut avoir frappé dans l’œil du sélectionneur Hector, qui, selon toute vraisemblance, aurait le même coup d’œil que Claude Leroy dans la détection des talents.

« Somme toute, la liste de 24 d’Hector Cuper n’emballe pas avec les mêmes noms, qui devraient  chercher à prendre une revanche sur l’histoire. Comme en 2018, où cette génération est passée de justesse à côté d’une qualification à la Coupe du monde devant la Tunisie. Pareil aussi pour la CAN (Coupe d’Afrique des nations) 2021, où la même génération n’a pas su se qualifier pour la campagne du Cameroun, prévue en janvier 2022. La prise de fonction de l’Argentin Cuper est pour Marcel Tisserand et les siens une nouvelle page de l’histoire, qui s’ouvre pour eux », a-t-il confié en faisant remarquer qu’il leur revient de prendre la mesure possible et de justifier la confiance placée en eux par l’entraîneur argentin. Lequel est réputé être un tacticien enclin à la défensive avant les velléités offensives par des contres. On verra si cette tactique conviendra avec Bakambu, considéré comme le fer de lance de cette situation même s’il n’est pas encore arrivé à démontrer tout le bien que l’on dit toujours de lui après en avoir donné la preuve à la Liga espagnole avec Villaréal, avant son exil sportif en Chine. Imposer un tel système à cette génération de Bakambu, Bolasie et autres Meschack Elia, tous des spécialistes en vitesse et qui aiment se projeter à l’avant, pourrait être un atout majeur à même de donner espoir aux sportifs congolais », a conclu Fleury Dala. ACP/CL/KJI/GGK/LYS

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