Kinshasa, 08 sept 2024 (ACP)- Le respect de la dignité humaine dans l’application de la sanction pénale a été relevé vendredi dans une communication sur la « Justice pénale ordinaire », lors de la troisième journée des états généraux de la justice qui se tiennent au Centre financier de Kinshasa, en République démocratique du Congo.
« Il faut que la sanction pénale respecte le principe de la dignité humaine. Elle doit par ailleurs remplir les fonctions traditionnelles d’une sanction qui sont la rétribution ; la neutralisation ; la dissuasion ; la réhabilitation et la réparation », a déclaré le Professeur émérite Nyabirungu Songa, dans son exposé.
Il a également proposé que le Code pénal congolais soit adapté aux réalités actuelles du pays.
« La solution c’est d’adapter notre code pénal aux situations actuelles. Il nous est impossible d’avoir une justice juste si nous gardons un droit pénal colonial, il faut l’adapter aux réalités d’un État indépendant qu’est la République démocratique du Congo », a-t-il dit.
Le Pr Nyabirungu a précisé que le nouveau Code pénal congolais devrait définir sa finalité et son objet. Il doit aussi veiller à l’intégration dans la loi des acquis jurisprudentiels.
Dans le même ordre d’idée, l’auditeur général des Forces armées de la République démocratique du Congo, Likulia Bakumi, a préconisé pour sa part l’application stricte du principe « la liberté est la règle, la détention est l’exception ».
« La solution n’est pas de créer des nouvelles lois. Il faut juste veiller à l’application stricte du principe de l’exception de la détention préventive. Il faut que les chefs de juridictions utilisent les 3 C qui sont : commander, corriger et corriger ainsi il n’y aura plus surpopulation de prisons », a-t-il ajouté.
Ces travaux des états généraux de la justice ont été lancés mercredi 06 novembre par le Président de la République dans la perspective de trouver des solutions aux problèmes qui rendent malade la justice congolais. Ces assises vont se tenir du 6 au 13 novembre 2024.
ACP/C.L.