Kinshasa, 10 décembre 2024 (ACP).- L’engagement su Saint-Siège à la promotion et au respect des droits de l’homme en République démocratique du Congo a fait l’objet mardi, d’une conférence-débat à la faculté de Droit de l’Université catholique « Omnia Omnibus » à l’occasion de la Journée mondiale des droits de l’homme
« Les réflexions de cette journée scientifique sur l’engagement du Saint-Siège à la promotion et au respect des droits de l’homme en République démocratique du Congo ont permis de mettre en lumière cette responsabilité en examinant une approche conceptuelle du Saint-Siège et droits humains, partant des droits canoniques », a déclaré le Père Eduardo Lioveras, animateur de cette conférence
Il a fait savoir que le Saint-siège défend la liberté religieuse qui constitue l’un des droits fondamentaux.
Concernant les préoccupations des conférenciers sur l’inefficacité ou la non-intervention du Saint-Siège partout où les droits humains sont bafoués, l’orateur du jour a tenu à différencier les activités de la présence de l’église dans les organismes internationaux ainsi que dans les Etats.
« Vous devez différencier les activités de l’église, de sa présence dans les organismes internationaux tout comme dans les Etats. La nonciature apostolique constitue la mission diplomatique du Saint-Siège auprès d’un État et sa tâche officielle ne se limite pas aux relations régies par le droit international, avec le Saint-Siège et l’État de réception, mais elle s’étend également aux relations régies par le droit canonique, entre le siège apostolique et les hiérarchies catholiques locales », a-t-il dit.
Pour sa part, le Pr Jean-René Mabwilo, doyen de la faculté de Droit de cette université, a indiqué que les principes énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme demeurent la clef de la réalisation de tous les droits humains civils, économiques, culturels, religieux et sociopolitiques.
Il a par ailleurs indiqué que lors de cette conférence, il était donc question de se situer dans la droite ligne d’une vision chrétienne des droits de l’homme.
«À travers cette journée scientifique, nous explorons la position de l’église sur les droits de l’homme, et que l’enseignement social de l’Église est désormais un support pour la cause des droits de l’homme dans le monde» a-t-il renchéri
« Nos droits, notre avenir, maintenant. », la Journée de 2024 mettra l’accent sur la façon dont les droits de l’homme constituent une voie vers des solutions pratiques aux grands défis de notre temps, jouant un rôle essentiel en tant que force préventive, protectrice et transformatrice pour le bien », a conclu le Pr Jean-Réné Mabwilo
La Déclaration universelle des droits de l’homme a été proclamée par l’Assemblée générale des Nations Unies à Paris le 10 décembre 1948 et énonce, pour la première fois, les droits fondamentaux qui doivent être universellement protégés.
Auparavant, l’abbé professeur Christian Ngazain Ngelesa, recteur de cette université avait, dans son mot d’ouverture, souhaité la bienvenue aux participants : « Je vous souhaite la bienvenue à cette deuxième journée scientifique qu’organise la faculté de droit de notre université, à l’occasion de la célébration de la journée mondiale des droits de l’homme. Après s’être penchée sur la question des violences basée sur le genre l’année dernière, cette année, la faculté de Droit nous donne l’occasion de réfléchir sur la réalité des droits humains du point de vue du Saint-Siège », a-t-il soutenu. ACP/