Kinshasa, 15 novembre 2025 (ACP).- Le mouvement islamiste palestinien Hamas s’est dit prêt à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza où il est confronté à des bombardements incessants de l’armée israélienne, a appris l’ACP de médias internationaux.
« Le Hamas est prêt à parvenir à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza au cas où une proposition de cessez-le-feu est présentée et à condition qu’Israël le respecte », a déclaré Bassem Naïm, membre de son bureau politique.
M. Naïm a appelé « l’administration américaine et Trump à faire pression sur le gouvernement israélien pour arrêter l’agression » à Gaza.
« Le Hamas a informé les médiateurs qu’il était en faveur de toute proposition qui lui est soumise, qui aboutirait à un cessez-le feu définitif et au retrait militaire de la bande de Gaza, permettant le retour des déplacés, un accord sérieux pour un échange de prisonniers, l’entrée de l’aide humanitaire et la reconstruction », a ajouté Bassem Naïm.
En effet, lors de l’attaque sans précédent des commandos du mouvement islamiste palestinien Hamas, le 7 octobre 2023, 251 personnes ont été enlevées sur le sol israélien. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 ont été déclarées mortes par l’armée.
Depuis l’unique trêve qui avait permis la libération de plus de 100 otages fin novembre 2023, les négociations sont dans l’impasse, à tel point que le Qatar a annoncé la suspension de sa médiation entre Israël et le Hamas.
L’offensive menée en représailles par Israël a fait 43.764 morts dans le territoire palestinien, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas.
L’Émirat gazier, qui s’est imposé depuis le début de la guerre comme le médiateur régional qui abrite sur son territoire le bureau politique du mouvement islamiste palestinien et la plus importante base militaire américaine au Moyen-Orient, avait pourtant relancé de nouvelles tentatives de négociations en octobre. « Le Qatar reprendra les négociations lorsque les parties feront preuve de volonté et de sérieux », avait expliqué le porte-parole des Affaires étrangères Majed Al Ansari dans un communiqué.
Par ailleurs, le Hamas a, jusqu’à présent rejeté les plans israéliens visant à maintenir une présence dans la bande de Gaza après un éventuel accord de paix, tandis que l’État hébreu, influencé par l’aile droite favorable à la reprise des colonies, considère cette présence comme essentielle pour sa sécurité. ACP/C.L.