Mwene Ditu, 19 fév. 2025(ACP).- Le maintien d’un dialogue et la préservation de la confidentialité en milieux scolaires ont été sollicités mardi à Mwene Ditu, en province de la Lomami, dans le centre de la République démocratique du Congo (RDC), pour lutter contre les violences basées sur le genre (VBG), lors de l’inauguration mardi d’un cadre de prise en charge psychologique. « Alors que nous inaugurons ce cadre dénommé « Espace sûr« de l’EP Mabwibwi construit par le Réseau des associations congolaises des jeunes (Racoj) pour la prise en charge psychologique des cas des violences, j’exhorte tous les établissements scolaires, à privilégier le dialogue inclusif et la confidentialité dans la gestion des cas de violences basées sur le genre et les exploitations et abus sexuels pour une lutte acharnée contre cette pratique néfaste en milieux scolaires », a déclaré Charles Lobo Mikobi, directeur de la province éducationnelle de la Lomami 1.
« Cet espace, dédié à l’accueil des élèves victimes de violences sexuelles, a pour objectif d’améliorer la prise en charge psychosociale et d’assurer un mécanisme de signalement efficace. J’encourage vivement le dialogue entre élèves, parents, personnel éducatif et acteurs concernés afin de garantir l’efficacité du mécanisme de signalement des violences basées sur le genre et des abus sexuels », a-t-il ajouté. A cette occasion, le ministre provincial de l’Education, qui a mis en garde tout auteur des VBG dans les milieux scolaires de sa juridiction, en appelle à une gestion responsable de l’espace construit avec le soutien de la Banque mondiale via l’UNFPA pour la bonne sensibilisation des élèves. « L’espace servira également à la sensibilisation des élèves et au référencement des cas d’abus. Cet édifice doit être utilisé avec responsabilité et efficacité, en assurant la confidentialité des bénéficiaires et je mets en garde tout auteur des cas de VBG en milieu scolaire qui rencontrera la rigueur de la loi », a indiqué Lebon Mpanya Mumpevile, avant de couper le ruban symbolique et de remettre les clés aux responsables de l’établissement. Le Racoj, par le biais de son coordonnateur provincial, Evariste Kayemba promet de mener d’autres actions pour renforcer la lutte contre les VBG, notamment à travers la formation des points focaux dans les écoles.ACP/