Kinshasa, 02 mai 2024 (ACP).- Les journalistes de la République démocratique du Congo ont été appelés jeudi, à Kinshasa, à travailler ensemble pour relever le défi, lors de la réception, à l’occasion de la célébration des 5 ans de la Coalition pour la liberté de la Presse que la République fédérale d’Allemagne a l’honneur de co-présider en 2024 avec l’Estonie.
«C’est un grand plaisir pour célébrer ensemble les 5 ans de coalition de la liberté des medias un jour avant la journée internationale de la liberté de la presse. Je tiens à vous remercier vous tous et je vous appelle à travailler tous ensemble pour relever ce défi ici en RDC », a déclaré M. Ingo Herbert, Ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne en RDC. » Le nombre des journalistes présents ici ce soir est une preuve de la liberté et la pluralité des médias en RDC pour une multitude des médias, des radios, des journaux qui rapportent tous les jours l’actualité de ce vaste pays au niveau national, international ainsi que communautaire », a-t-il ajouté. M. Ingo Herbert a souligné que les journalistes, afin de remplir cette fonction importante, doivent pouvoir travaillés librement pour avoir accès aux informations publiques et avoir des conditions de travailler leur permettant une analyse objective des informations à récolter. Ils doivent être en mesure de protéger leur source sans crainte d’être censurés ou poursuivis. Mais ce beau métier est aussi dangereux.
521 journalistes détenus arbitrairement en 2023 à travers le monde
L’ambassadeur Ingo Herbert a fait savoir que l’Organisation des reporters sans frontières a rapporté qu’en 2023, 521 journalistes, dans le monde, ont été arbitrairement détenus du seul fait de leur profession. Dans l’histoire de la RDC, 22 journalistes ont été tués. Beaucoup plus des personnes se sont vues menacées, harcelées ou poursuivies, au risque de leur sécurité, en exerçant leur métier, a-t-il déploré. « Dans le cadre de la coalition, nous disposons des programmes d’aide pour des personnes à risque. Nous publions aussi des déclarations sur les cas critiques. Nous l’avons fait aussi récemment concernant le cas de Stanyslas Bujakira qui est une situation de la liberté de la presse observée dans certains pays », a-t-il indiqué, avant de poursuivre : « il y a des programmes par des gouvernements des membres de la coalition. Le ministère fédéral d’Allemagne des affaires étrangères s’est associé à la coalition pour promouvoir la protection des professionnels des médias pour leur permettre de continuer à travailler en exil. Nous avons aussi un programme de soutien aux organisations locales des femmes dans les médias dans le Sud-Kivu car les journalistes femmes sont souvent encore plus en situation de risque, de vulnérabilité et de menace »
La liberté de la presse, une valeur partagée à protéger
L’ambassadeur Ingo Herbert a présenté la liberté de la presse comme étant une valeur commune à protéger par tout le monde. « J’encourage tout le monde, surtout les journalistes ici présents à résauter, à discuter et à créer des énergies pour avancer ensemble. La liberté des medias est un bien commun, une valeur partagée que nous devons protéger ensemble », a indiqué Ingo Herbert, ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne en RDC. « Une presse libre est un pilier de base d’une société démocratique. Le rôle de la presse est d’informer le public et de contribuer ainsi à la transparence du système politique, d’où le quatrième pouvoir », a-t-il renchéri. Et de noter : « Pour ce partenariat international, une cinquantaine des pays ainsi que des partenaires de la société civile se sont réunis pour soutenir la liberté de la presse ».
La coalition pour la liberté de la presse réunit une cinquantaine des pays à travers le monde, notamment les États-Unis, le Canada, la Suède, l’Argentine, la Nouvelle Zélande et l’Allemagne, avec comme objectif, de défendre la liberté des medias et de la presse. ACP/
