La visite en France du roi Charles III reportée à cause des manifestations sur la réforme de la retraite

Kinshasa, 24 mars 2023 (ACP).- Au lendemain d’une journée de forte mobilisation et de violences en France, qui a entrainé le report inédit de la visite du roi Charles III, la principale centrale syndicale réformiste a de nouveau appelé vendredi le gouvernement à sursoir à sa réforme sur les retraites.

 Coup de théâtre vendredi matin, l’Élysée a annoncé que la visite d’État du roi Charles III qui devait commencer dimanche a été reportée, à la demande d’Emmanuel Macron, a tenu à préciser Downing Street. La décision a été prise «après un échange téléphonique entre le Président de la République et le Roi ce matin, afin de pouvoir accueillir Sa Majesté le roi Charles III dans des conditions qui correspondent à notre relation d’amitié», écrit la présidence française.

 Cette décision tombe au lendemain d’une journée de manifestations et une nuit de violences en plusieurs points du pays.

 Entrée dans son troisième mois, la contestation contre l’allongement de l’âge du départ à la retraite à 64 ans a rassemblé jeudi entre 1,089 million de manifestants (ministère de l’Intérieur) et 3,5 millions (syndicat CGT) pour la 9e journée de mobilisation.

 Le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger a appelé, comme la veille, le gouvernement à «mettre sur pause» sa réforme des retraites, et à ouvrir une négociation plus globale avec les syndicats.

Il faut «se donner six mois pour regarder, et sur le travail et sur les retraites, comment il faut reprendre les choses à l’endroit», a-t-il déclaré sur RTL.

Face à un risque d’un blocage total porteur de graves dangers, il a proposé une large négociation, une manière de permettre au gouvernement, jusqu’à présent inflexible, de sortir sans se dédire de l’impasse dans laquelle il semble se trouver.

 «Tout le monde est inquiet ce matin parce qu’il y a eu des violences qui sont inacceptables (…), il faut calmer le jeu maintenant, avant qu’il y ait un drame», a-t-il dit « J’ai eu un conseiller de l’Élysée (…) c’est le moment pour dire « écoutez on fait une pause, on se dit on attend 6 mois », il faut donner un signal au monde du travail. Ça calmerait le jeu», a-t-il précisé. ACP/

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