L’opposition ivoirienne appelle à la mobilisation contre la candidature d’Alassane Ouattara

Kinshasa, 17 septembre 2020 (ACP).- L’opposition ivoirienne ne décolérait pas mardi contre le Conseil constitutionnel qui a validé la candidature controversée du Chef de l’Etat Alassane Ouattara à la présidentielle d’octobre et rejeté celles de ses rivaux l’ancien président Laurent Gbagbo et l’ex-chef rebelle et ancien Premier ministre Guillaume Soro, auquel une cour africaine a donné un coup de pouce, ont rapporté jeudi des médias étrangers.

« EDS lance un appel pressant à la mobilisation des militants et sympathisants des partis et organisations membres de la plateforme, des démocrates de tous bords et du peuple de Côte d’Ivoire pour faire barrage à la forfaiture, à la dictature de M. Alassane Dramane Ouattara et à se mettre en ordre de bataille pour des manifestations conformément à la constitution », a dit Georges Armand Ouégnin, le président de la plateforme de l’opposition « Ensemble pour la démocratie et la souveraineté » (EDS).

Dans une décision annoncée lundi soir, le Conseil constitutionnel a validé seulement 4 des 44 dossiers de candidatures à la présidentielle du 31 octobre, écartant de nombreux opposants. Elu en 2010, réélu en 2015, M. Ouattara avait annoncé en mars sa décision de renoncer à briguer un troisième mandat.

Avant de changer d’avis en août, après le décès soudain d’un infarctus de son dauphin désigné le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly. L’annonce de cette candidature avait provoqué des affrontements, notamment communautaires, qui avaient fait une quinzaine de morts en août.

Des échauffourées ont eu lieu mardi dans plusieurs localités notamment à Bonoua (sud-est), ville de l’ex-première dame Simone Gbagbo ou dans l’Ouest à Guiglo, Bangolo, Facobly et Duékoué. La crainte de violences meurtrières à l’approche du scrutin du 31 octobre est forte, dix ans après la crise née de la présidentielle de 2010, qui avait fait 3.000 morts après le refus du président Gbagbo de reconnaître sa défaite électorale face à Ouattara.

Par ailleurs, Guillaume Soro, dont la candidature a été jugée irrecevable en raison d’une condamnation par la justice ivoirienne à 20 ans de prison pour recel de détournement de deniers publics, avait réagi dès lundi soir sur Twitter et Facebook.  « C’est une décision inique, politiquement motivée, juridiquement boiteuse et qui s’inscrit dans une logique d’anéantissement de la démocratie », a affirmé M. Soro, ancien allié de Ouattara qu’il a aidé à accéder au pouvoir en 2010, avant de se brouiller avec lui en 2018. ACP/Kayu

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