Trois questions à la directrice du Comité international des jeux de la Francophonie

Kinshasa, 06 août 2023 (ACP).- Les 9èmes Jeux de la Francophonie,  organisés à Kinshasa,  en République démocratique Congo (RDC),  sont la manifestation d’un « miracle congolais », en dépit des reports, a appris l’ACP d’une interview accordée à l’AFP par la directrice du Comité international desdits jeux relayée par la presse présidentielle.

Pour Zeina Mina,  l’expérience des Jeux de la Francophonie de Kinshasa  « inspire  l’implémentation de nouvelles initiatives, notamment l’organisation des sports urbains, en vue de consolider davantage la mission  socio-éducative de ces Jeux dans le monde francophone ».

Reportés une première fois en avril 2020, suite à l’état d’urgence sanitaire décrété sur la quasi-totalité de la planète, les Jeux ont connu un deuxième renvoi en février 2022, à l’issue d’une session extraordinaire du Conseil permanent de la Francophonie (CPF).

Absence de la Secrétaire générale de l’OIF

Le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement avait assuré que la Rwandaise Louise Mushikiwabo serait bien présente à Kinshasa, pour les Jeux de la francophonie, organisés du 28 juillet au 6 août 2023, en sa qualité de Secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). L’OIF qui est l’institution mère de cet événement international, qui mêle épreuves sportives et culturelles tous les quatre ans.

Cette annonce avait, plus tard, était démentie par la porte-parole de l’OIF, Oria K. Vande weghe, justifiant l’absence de Mme Mushikiwabo par le fait que le gouvernement congolais se serait engagé à ce que le vice-Premier ministre des Affaires étrangères aille lui remettre en mains propres une invitation.

Un rendez-vous qui « a été annulé sans aucune explication », selon la porte-parole de l’OIF.

Lechef de la diplomatie congolaise, Christophe Lutundula avait, quant à lui,laissé entendre que Louise Mushikiwabo n’avait pas besoin d’une invitation pour faire le déplacement de la capitale congolaise, en sa qualité de secrétaire générale de l’OIF. « On n’invite pas un organisateur », avait-il dit.

Voici, pour sa part,  la réaction de la directrice du Comité international des jeux de la Francophonie, Zeina Mina, sur les 9èmes Jeux organisés dans la capitale congolaise :  

Question 1: Quel bilan tirer des jeux de Kinshasa?

Zeina Mina : « Avec l’accompagnement des instances de la Francophonie, le pays hôte a relevé le défi et réussi à organiser les 9èmes jeux de la francophonie. Le taux de participation a été satisfaisant, malgré toutes les difficultés rencontrées, les inquiétudes, les incertitudes autour de cette édition et les deux reports (en 2021 puis 2022). Nous avons eu 3.533 participants, dont 1.810 sportifs et artistes (ayant pris part aux compétitions). Trente-sept pays étaient représentés (…). Au tout début, l’hébergement était compliqué, mais après, cela s’est mis en place. (…). Nous avons eu plusieurs records de la Francophonie battus en athlétisme, grâce notamment à la qualité de la piste, qui a été totalement rénovée.

Il y a eu une grande ferveur autour des jeux. Ce qui me frappe, ce sont les gens qui se bousculent pour voir quelque chose de nouveau. Ils ont adhéré, ils applaudissent tout le monde, que ce soit des Congolais, des Roumains, des Français, des Libanais… »

Question 2: Que diriez-vous aux délégations qui    avaient réduit ou annulé leur participation?

Zeina Mina : « Je n’ai pas de jugement à porter sur leur décision, chacun est libre de participer ou pas. Mais je peux comprendre le désistement de certains athlètes, parce qu’il y avait des incertitudes sur la livraison des chantiers. Les grandes délégations se préparent à l’avance, cela demande une logistique, les sportifs dépendent de leurs clubs, de leurs fédérations, des participations internationales… Or le stade d’athlétisme n’a été livré qu’il y a trois semaines (…). Finalement, tous les efforts ont été déployés par le pays hôte et les infrastructures ont été livrées. Ça fait partie du miracle congolais et du fameux dicton ‘impossible n’est pas congolais« .

Question 3 : A quoi servent les jeux de la Francophonie?

Zeina Mina : « Il ne faut pas voir les jeux juste comme des compétitions et des concours. Ils s’inscrivent dans un projet social. Aujourd’hui, leur organisation a permis de former des ressources humaines, des arbitres, des juges, des gens en événementiel, de développer des infrastructures, d’impulser des stratégies de développement, des programmes d’éducation physique… Par ailleurs, on évolue. Pour la prochaine édition, on va aller plus vers les sports urbains et donner la possibilité au pays hôte qui sera désigné de choisir des disciplines inscrites dans sa stratégie de développement« . ACP/Ngoy 

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