Christophe Lutundula appelle la Communauté internationale à soutenir les nouvelles perspectives proposées par la CAE

Kinshasa, 5 mai 2022 (ACP).- Le vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, a appelé la communauté internationale à soutenir les nouvelles perspectives de paix proposées par la Communauté de l’Afrique de l’Est(CAE), dans  sa communication jeudi, au  Corps diplomatique accrédité en RDC, dans l’enceinte de son ministère.

« Le Chef de l’État m’a chargé de réitérer solennellement son appel à nos compatriotes qui ont pris les armes de les déposer et de revenir dans les rangs de la Nation dont nous avons tous le devoir sacré de construire. La patience a toujours des limites. Il est absurde de se réclamer de la citoyenneté congolaise et de continuer en même temps à massacrer ses concitoyens et à détruire la RDC », a indiqué Christophe Lutundula.

Christophe Lutundula qui a cité notamment les Nations Unies, l’Union africaine (UA), l’Union européenne (UE), la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL), la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et les partenaires bilatéraux, a souligné que la crise sécuritaire dans la région, à laquelle se greffe déjà le terrorisme, est à la fois une pesanteur qui plombe le développement d’une partie importante de l’Afrique et une menace permanente pour la paix et la sécurité internationale.

Les raisons de l’intégration de la RDC à la CAE

Parlant de l’adhésion de la RDC, en mars dernier à la Communauté de l’Afrique de l’Est(CAE), le chef de la diplomatie congolaise a indiqué que cela est une suite logique de l’engagement pris par le Chef de l’État dès son investiture à la magistrature suprême de faire intégrer formellement la RDC dans cette importante communauté sous-régionale à laquelle elle appartient naturellement de par la géographie, l’histoire, les liens consanguins, culturels et commerciaux intense entre les peuples des pays membres, liens qui forgent leur destin commun depuis des siècles.

Cette intégration, a-t-il ajouté, obéit aussi à sa vocation africaine inscrite à l’article 217 de la Constitution et procédé  d’une approche stratégique de développement national impliquant la mutualisation des atouts économiques, le partage des marchés, la fluidité et la maîtrise des mouvements des personnes, des biens et des capitaux entre la RDC et ses voisins, la réalisation des projets intégrateurs et la lutte commune contre l’insécurité, le terrorisme et la déstabilisation dans la Sous-région.

Le chef de la diplomatie congolaise a, a cette occasion, réaffirmé, au nom du Président de la République et du gouvernement, l’engagement de la RDC à honorer ses obligations dans le cadre du Traité de la communauté et d’œuvrer toujours pour la promotion de ses valeurs et la réalisation de ses objectifs.

Le bien fondé du processus de Nairobi

Parlant du processus de Nairobi, initié par le Président  Kenyan Uhuru Kenyatta, le vice-Premier ministre a indiqué qu’il repose   sur deux volets.

Il s’agit de la perspective politique consistant pour le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi, à tendre la main aux groupes armés locaux notamment par des consultations sur la paix et la sécurité dans les provinces de l’Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, soulignant que ceux de ces groupes qui n’auront pas obtempéré, seront combattus comme forces négatives.

Le volet politique, conduit sous le leadership du Président Uhuru Kenyatta, a connu quelques avancées avec l’organisation des premières consultations qui ont réuni à Nairobi, du 23 au 27 avril, les délégués de 23 groupes armés locaux et un groupe d’experts de la Présidence de la République, en présence des observateurs de la CAE, de la CIRGL, de l’UA, des Nations Unies et de la France.

Quant au volet « militaire », sous le leadership du Président Félix Antoine Tshisekedi, concerne l’usage de la force armée contre les récalcitrants nationaux et étrangers qui n’auront pas répondu favorablement à l’appel de leurs chefs.

A ce propos, Christophe Lutundula a fait savoir que les Chefs d’État, réunis à Nairobi, ont décidé d’accélérer la mise en place d’une force régionale de la Communauté de l’Afrique de l’Est afin d’aider à contrôler et, si nécessaire, à combattre les forces négatives.

Les groupes armés acceptent la main tendue du Chef de l’État

Le vice-Premier ministre a révélé que quelques groupes armés ont accepté la main tendue du Chef de l’État et manifesté de l’empressement à voir le processus P-DDRCS. Ces derniers, a-t-il affirmé, ont manifesté leur regret du retard pris par ce processus qui a commencé en 2019, faute d’un suivi comme convenu.

« Les groupes armés souhaitent que le processus qui commence à Nairobi avec le Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo soit différent des initiatives précédentes afin de leur permettre de déposer effectivement les armes et rejoindre la vie normale dans leur pays », a souligné Christophe Lutundula, avant d’annoncer la rencontre en Sommet extraordinaire des Chefs d’État des pays membres de la CAE, au courant de ce mois de mai, pour évaluer la mise en œuvre des décisions du deuxième conclave et prendre les initiatives appropriées afin de mettre fin rapidement à la crise sécuritaire dans la Région.

Dans l’entretemps les contacts sont en cours en vue de poursuivre les consultations avec les autres groupes armés qui n’ont pas pu joindre Nairobi. Ces consultations, selon le vice-Premier ministre des Affaires étrangères, devront impérativement se terminer avant le Sommet extraordinaire programmé.

Par ailleurs, a-t-il fait savoir, le secrétariat chargé de superviser l’application des résolutions issues du deuxième conclave est en train d’être constitué avec l’appui du Secrétaire général de l’ONU et du président de la Commission de l’UA

Pour une solution rapide et moins coûteuse en vies humaines

Le vice-Premier ministre Christophe Lutundula a soutenu que sans naïveté, ni faiblesse, ni optimisme, la RDC et son Président continuent à penser qu’une solution rapide et moins coûteuse en vies humaines et en ressources matérielles à la crise de l’Est est la meilleure option, soulignant qu’aucun effort ne sera ménagé à cette fin.

« La main du Président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, reste tendue… la vie des Congolais, l’intégrité du territoire  national congolais, l’indépendance nationale et la stabilité des institutions de la République n’ont pas de prix et ne peuvent se négocier éternellement  », a souligné en substance, Christophe Lutundula.

ACP/Lys

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