Kinshasa, 30 octobre 2021 (ACP).- La Commission Nationale des Droits de l’homme (CNDH), en collaboration avec le Centre Africain de Paix et Gouvernance (CAPG), a tenu vendredi, à Kinshasa, un atelier d’échanges portant sur la paix, la réconciliation et la justice transitionnelle en RDC, à l’intention des membres des organisations de la société civile congolaise.
Le Président de la CNDH, Mwamba Mushikonke Mwamus, a souligné, à cette occasion, que cet atelier permettra aux participants, membres des différentes organisations de la société civile, et aux commissaires aux droits de l’homme en RDC de dégager une compréhension commune de paix et de réconciliation et leur corrélation avec la Justice transitionnelle, pour un engagement commun à lutter contre les freins ou obstacles à la paix, à la réconciliation et à ladite justice en RDC.
Pour sa part, le Président national du CAPG et Secrétaire exécutif national du Groupe de Travail sur la Justice transitionnelle (GTJT), Bienvenu Karhakubwa Nam’ebigaba, a présenté les deux thématiques retenues au cours de cette session de l’atelier, avant les travaux en groupe entre les participants.
Les exposés
Le premier exposé axé sur la thématique « Paix, réconciliation et Justice en RDC » a été décortiqué par le président du CAPG. Tandis que la deuxième intervention avait fait l’objet d’un débat entre les participants sur les perspectives pragmatiques prioritaires pour la paix et la justice transitionnelle.
Dans son exposé sur le thème « Paix, réconciliation et Justice en RDC », Bienvenu Karhakubwa a expliqué que la réconciliation concerne à la fois la victime et le criminel.
Selon lui, la réconciliation véritable doit avoir comme résultat principal la cicatrisation et la restauration de la victime, mais aussi l’intégration sociale du criminel, répondant pour une société harmonieuse post-conflit.
Il a souligné, en outre, que la crise de paix en RDC ou les conflits armés qui déchirent le pays tirent notamment leurs sources dans le contrôle, l’exploitation et la gestion des ressources naturelles, essentiellement des minerais.
“Presque chaque groupe armé veut s’accaparer des carrés miniers pour y exploiter les minerais et les vendre aux multinationales et, en retour acheter des armes…”, a-t-il martelé, précisant que “le processus de la réconciliation nous appelle notamment à jeter un regard sur le passé triste, non pas pour redevenir triste, mais pour bien réfléchir sur l’avenir à construire”.
Les participants ont été conduits en travaux en groupe, après ces exposés, pour réfléchir sur les actions pragmatiques prioritaires sur la paix, la réconciliation et la justice transitionnelle en RDC, avant que le Président du CNDH ne clôture cette journée, sur une note de satisfaction. ACP/Zng/Cfm/NNG/SGB/LYS
