Délégation onusienne à Goma : «le dossier des incursions rwandaises est déjà en examen»

Kinshasa, 12 mars 2023(ACP).- Le dossier des  incursions de l’armée rwandaise au Congo est déjà en examen au Conseil de sécurité, a affirmé dimanche à Goma, au cours d’un point de presse, sa délégation en fin de mission en République Démocratique du Congo, a appris l’ACP de la Présidence.

« Concernant les incursions de l’armée rwandaise sur le territoire congolais aux côtés du groupe terroriste M23, l’ambassadeur de France à l’ONU a indiqué que le dossier est déjà en examen au niveau du Conseil de sécurité des Nations Unies », a fait savoir la source.

« Il est clairement établi qu’il ya des incursions du Rwanda au Nord-Kivu, ce qui n’est pas acceptable », a souligné l’ambassadeur Nicolas de Rivière, cité par la même source.

Les deux chefs de délégation, càd les représentants du Gabon et de la France, ont fait le point sur leur mission, au cours d’une conférence de presse après avoir entendu et touché du doigt la situation sécuritaire et humanitaire alarmante dans l’Est de la RDC.

 « Nous devons aider la République Démocratique du Congo à faire face à la crise humanitaire causée par l’exploitation illicite de ses richesses », a dit, de son côté, l’ambassadeur permanent du Gabon, Michel-Xavier Biang.

Selon la Présidence, d’autres sujets ont été abordés, notamment la stabilité de la sous-région,  les prochaines élections en RDC et les implications régionales avec l’accord d’Addis-Abeba, qui selon le diplomate gabonais, demeure la boussole qui doit conduire la communauté internationale.

Le processus de Nairobi et la médiation mandatée par l’Union africaine, sous l’égide de l’Angola, ont également fait parie des échanges, a conclu la source.

Visite du site de déplacés de Bushagara

Par ailleurs, la délégation du Conseil de sécurité de l’ONU s’est enquis de la situation humanitaire au camp des déplacés  de Bushagara, situé au pied du volcan Nyiragongo, à dix kilomètres de la ville de Goma au Nord-Kivu, en République démocratique du Congo,  a constaté dimanche l’ACP.

« Nous avons tenu à venir en RDC plus particulièrement à Goma et dans ce camp des déplacés de Bushagara pour voir les visages de ces femmes, ces hommes et de ces enfants. Et ce genre de moments implique la responsabilité de tout un chacun appelé à se poser des questions sur qui fait quoi ?, qui doit faire quoi ? et qui a fait quoi ? », a déclaré le
représentant du Gabon au Conseil de sécurité des Nations unies, l’ambassadeur Michel Xavier Biang.

Ces diplomates onusiens ont échangé avec les responsables de tous les sites d’hébergement des déplacés avant de palper du doigt les conditions de vie dans lesquelles vivent ces femmes,  hommes et enfants.

Le diplomate gabonais a estimé qu’au regard des conditions de vie de plus en plus préoccupantes dans la plupart des camps des déplacés situés tout au tour de la ville de Goma, il y a une nécessité que des efforts soient consentis « pour alléger la souffrance ».

Visite des abris

Il a ainsi plaidé pour que des espaces suffisants soient  disponibles, afin de permettre aux organismes nationaux et internationaux d’asseoir une organisation adéquate.

 « Nous sommes là pour voir, pour mieux écouter et bien comprendre pour que nous puissions agir ensemble surtout que le Gouvernement, la communauté internationale, chacun à une responsabilité à prendre », a dit le diplomate gabonais.De son coté, Nicolas de la Rivière, représentant permanent de la France au Conseil de sécurité de l’ONU, a insisté sur la nécessité d’une solution durable à la crise humanitaire laquelle, selon lui,  passe par une réponse politique.

L’appui salué, pour une solution politique à la crise

Pour le ministre des Affaires sociales, action humanitaire et solidarité nationale, Modeste Mutinga qui accompagne la délégation à Goma, la solution à la crise passe par la voie politique, notamment la matérialisation des accords de Luanda, Nairobi et Addis-Abeba.

Les déplacés face aux Onusiens

« Le plus important c’est que le Conseil de sécurité des Nations Unies soit arrivé à une conclusion selon laquelle cette crise ne peut-être résolue que sur le plan politique », a-t-il reconnu.

Modeste Mutinga a cité le délai déterminé, qui court jusqu’au 31 mars, avec un ferme espoir que des instructions et des messages clairs seront envoyés au Rwanda et aux rebelles  du M23, pour qu’à cette date  au plus tard les zones occupées puissent être libérées ACP/KHM/ODM

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