Kinshasa, 05 novembre 2024 (ACP).- La Communauté internationale a été interpellée lundi pour son silence face à l’exportation par le Rwanda de minerais provenant des zones de conflit en République démocratique du Congo, dans un échange entre la ministre des Affaires étrangères et les chefs des missions diplomatiques, a-t-on appris mardi de source officielle.
« J’interpelle la Communauté internationale sur le fait que le Rwanda ne soit pas toujours indexé publiquement pour l’exportation des minerais provenant des zones de conflit », a déclaré Thérèse Kayikwamba Wagner.
Elle a également dénoncé, au cours de cet échange avec les diplomates des pays membres du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, des Nations Unies, de l’Union européenne et la Représentante spéciale du Secrétaire général de l’Organisation des nations unies (ONU), la confusion entretenue par une certaine presse internationale sur le retrait des forces négatives coupables de brouillage GPS, présenté comme une levée des mesures de défense du Rwanda.
La cheffe de la diplomatie congolaise a, en outre, fustigé les incohérences notées entre le discours public du Rwanda et ses actions sur le terrain, en dépit du cessez-le-feu.
« Même si ce cessez-le-feu était largement suivi, une certaine contradiction est perceptible entre le discours public du Rwanda et les actions sur le terrain, à savoir la prise de certaines localités et la supervision de cette prise avec les zones minières », a relevé la ministre d’État.
Thérèse Kayikwamba Wagner a, à cette occasion, attiré l’attention sur le risque d’expansion du conflit au niveau régional, d’où la nécessité d’un mécanisme de justice régionale et la responsabilité du Conseil de Sécurité de faire respecter la Charte des Nations Unies.
Concernant l’évolution du processus de Luanda, elle a rappelé le besoin d’évaluer le cessez-le-feu entré en vigueur le 4 août, qui avait suscité de nombreux espoirs.
ACP/C.L.