Kinshasa, 2 mars 2025 (ACP).- L’armée congolaise a annoncé, dans un communiqué, s’être emparée de l’état-major du chef des miliciens Mobondo, après des opérations menées dimanche dans le territoire de Kwamouth au Maï-Ndombe (ouest de la République démocratique du Congo, à plus de 380 kilomètres de Kinshasa), en proie à l’insécurité.
« Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) se sont emparées de l’état-major du chef des miliciens Mobondo situé au village Lweme à 30 km au sud du village Masiakwa dans le territoire de Kwamouth, province du Maï-Ndombe », a-t-on lu dans le communiqué des FARDC signé par le capitaine Anthony Mualushayi, porte-parole des opérations Ngemba.
Selon la source, tout est parti dans la matinée du dimanche 2 mars 2025, lorsqu’un groupe d’insurgés Mobondo a attaqué les soldats FARDC qui étaient en patrouille de combat.
« Le bilan encore provisoire fait état de huit (8) insurgés neutralisés, plusieurs blessés dont leur chef Cobra; six (6) armes calibres 12 et plusieurs machettes récupérées par l’armée loyaliste », a indiqué le document.
Pour l’instant, les FARDC occupent la base des Mobondo au village Lweme et continuent avec l’opération de fouille et de ratissage. L’ennemi, quant à lui, a pris fuite vers la ferme Mabanga, a-t-on précisé.
Par ailleurs, la source a indiqué que le commandant des opérations Ngemba axe Kwamouth-Bagata, le Général de brigade Moyo Rabbi Richard, qui a installé momentanément son quartier général à Kwamouth cité, a réitéré son appel aux insurgés Mobondo de se rendre auprès des FARDC avec leurs armes pour faciliter le retour rapide de la paix dans le territoire de Kwamouth et l’armée facilitera leur réinsertion dans la société.
Un conflit intercommunautaire a éclaté en juin 2022 entre les Teke, qui se considèrent comme originaires et propriétaires des villages situés le long du fleuve Congo sur une distance d’environ 200 kilomètres, et les Yaka, venus s’installer après eux.
Ce conflit qui couvait a dégénéré en violence généralisée, après que de nombreux fermiers, principalement Yaka, ont rejeté une augmentation de la redevance coutumière par les chefs Teke.
Des groupes se faisant appeler Mobondo, recrutés principalement parmi les communautés Yaka, Suku, Mbala, Ndinga et Songo, ont pris pour cible les villageois Teke avec des machettes, des lances, des fusils de chasse et des fusils d’assaut militaires, selon Human Rights Watch.
Depuis, les forces de sécurité congolaises ont mené des opérations pour sécuriser la zone. ACP/C.L.