Trois questions à Jacques Odia Musungayi, Inspecteur général à l’Enseignement primaire, secondaire et technique

Kinshasa, 23 juin 2023 (ACP).- Les défis organisationnels de l’Examen d’Etat Edition 2023, en République démocratique du Congo (RDC), ont été abordés vendredi à Kinshasa, par l’inspecteur général à l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST), Jacques Odia Musungayi, au cours d’un entretien exclusif accordé à l’ACP.

Jacques Odia Musungayi qui a confirmé la composition et l’expédition des items a parlé, dans les réponses à nos trois questions, de l’organisation de cette épreuve dans le pays, dont  les provinces sous état de siège et  les centres hors frontières :

Question 1 : Quels sont les défis organisationnels de l’Examen d’Etat à relever au niveau des provinces de l’Est victimes de l’agression, et particulièrement celles sous état de siège ainsi que des centres de passation hors frontières ?

Jacques Odia : « A ce niveau-là, on ne s’inquiète pas encore, il y a l’accalmie. Jusque-là, nous n’avons  encore enregistré ni des difficultés, ni des inquiétudes. Nous espérons que ça marchera. A ce moment, toutes les provinces du pays ont reçu leurs malles de questionnaires ou d’items et nous attendons le jour J.

Au niveau des centres de passation hors frontières, notamment la Tanzanie, Luanda, Cabinda, les items ne sont pas encore partis à cause d’un problème d’ordre professionnel. Les malles d’items de Luanda seront expédiées samedi.

Par contre à Cabinda, nous avons eu un petit souci suite au manque de correspondance, et il appartiendra aux autorités ministérielles de décider ou de se déterminer, pour reporter de un à deux, soit trois jours, cette épreuve certificative dans cette partie de la frontière entre la RDC et l’Angola.

Nous avons les mêmes programmes ou idées avec ceux qui passent l’Examen d’Etat au niveau  hors frontières, mais la formulation de questionnaires n’est pas la même. Même si on reportait de quelques deux ou trois jours. Cela ne causerait pas problème ».

Question 2 : A quelques jours de la passation de cette épreuve, êtes-vous au point avec l’organisation matérielle, notamment la composition et l’expédition des items ainsi que la prise en charge financière du personnel commis à cette mission ?

Jacques Odia : « Oui, nous sommes au point. Disons 90 à 95% prêts, car les  questionnaires ont été  déjà composés, le  mixage, le  colisage  sont faits ainsi que l’expédition de malles.

A ce moment, toutes les malles sont déjà dans l’arrière-pays dans différentes destinations. 

Concernant le paiement des arriérés de prime des intervenants ou prestataires aux épreuves certificatives,  il faut attendre la fin des travaux. On ne donne pas à l’avance, mais  on contribue avec les frais de  transport. Néanmoins, il faut noter que pour les éditions antérieures,  il y a encore de petits soucis, tout en espérant que ça marchera très bientôt d’ailleurs ».

Question 3 : Lors des épreuves hors session (Dissertation et pratique), certaines inspections provinciales principales ont dû délocaliser quelques centres de passation dans de zones à conflits à l’Ouest comme à l’Est du pays. Pourrions-nous nous attendre à la même mesure le lundi 26 juin 2023 ?

Jacques Odia : « Ça peut arriver, Dieu seul sait ce qui pourrait arriver, mais jusqu’à preuve du contraire, des centres sont là où ils ont été localisés. Au moins la délocalisation permet à l’enfant d’être dans de bonnes conditions psychologiques, pour travailler en dehors du centre où il y a problème.

A l’occasion de la dissertation, on n’avait eu de petits soucis, notamment avec la catastrophe de Kalehe, au Sud-Kivu. Nous avons pu délocaliser le centre, mais en général, tout s’était bien passé.

Sur ce, ceux qui sont commis à la correction ou la surveillance, doivent rester objectifs, éviter les antivaleurs  comme la tricherie, le favoritisme.. 

Nous promettons  la côte 0 à tous ces candidats tricheurs,  même s’ils sont à 200 dans le même centre. C’est bien l’image que nous allons donner, et  nous  voulons que les  candidats réussissent parce qu’ils se sont préparés. 

Près d’un million cent candidats finalistes sont attendus pour participer du 26 au 29 juin 2023, à la session ordinaire de l’Examen d’Etat, édition 2023. Le plus jeune participant est âgé de 16 ans et le plus âgé de 45 ans (autodidacte) avec une prédominance de 47% de participation de filles, tandis que l’année précédente était de 40 à 41%, répartis dans plus de 2000 centres de passation. Cette augmentation est consécutive  à la gratuité de l’enseignement primaire. Ce  qui est une faveur constitutionnelle  appliquée  par le Chef de l’Etat  Félix Tshisekedi, qui a, aussi, par cette gratuité, impacté  le niveau secondaire.

Le dernier message est celui de réconfort. Le Chef de l’Etat a dit que l’avenir de la RDC est la jeunesse, nous voudrions évaluer objectivement ce que nous avons fait au courant de l’année, savoir l’image qu’on donne ». ACP/

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