Echange à la JIPA 2020 autour de la Covid-19 et la résilience des peuples autochtones

Kinshasa, 10 Août 2020 (ACP).- Les communautés autochtones vivant à Kinshasa et différentes organisations militant pour les droits de cette population ont échangé dimanche sur la Covid-19 et la résilience des peuples, dans le grand chapiteau de Shoprite dans la commune de la Gombe, à l’occasion de la Journée internationale des peuples autochtones (JIPA 2020).

Cette journée a poursuivi plusieurs objectifs notamment, rappeler aux autorités la nécessité de la promulgation  de la loi autochtone pygmée, actuellement au Parlement pour analyse et adoption,  partager la vision des peuples autochtones pour la résolution pacifique du conflit qui prévaut dans la province de Tanganyika, plaider pour la sécurisation juridique des terres et terroirs ancestraux des peuples autochtones pygmées sous forme des grandes réserves naturelles et promouvoir la protection de l’identité culturelle et mode de vie traditionnelle  des peuples autochtones pygmées.

Le député national, élu de la province du Maniema, Rubens Rachidi, porteur de la proposition de loi pour la promotion du peuple autochtone pygmée, a estimé que cette loi qui est encore au niveau de la commission socio-culturelle PAJ permettra aux peuples autochtones de jouir pleinement de leurs droits.

Il a, à cet effet, remercié ses collègues députés qui ont adopté à l’unanimité cette proposition de loi définissant cette catégorie de la population longtemps marginalisée avant d’indiquer, qu’elle va rentrer au Sénat, avant sa promulgation par le Président de la République.

Pour la prise en compte des droits des peuples  autochtones  dans des décisions liées à la forêt

Le coordonnateur de la Dynamique des groupes de peuples autochtones (DGPA), Patrick Saidi, a, lors de son intervention, souligné des avancées significatives dans l’intégration du peuple autochtone dans la société et plaidé pour une prise en compte de cette catégorie de la population lors des décisions concernant les forêts.

« Dans cette vision de la réforme du développement durable, nous appelons l’Etat à intégrer les peuples autochtones dans son plan de régulation du secteur forestier qui a son mode de vie différemment des autres », a-t-il indiqué.

Le chargé des questions juridiques de l’ONG Ligue nationale des associations de peuples autochtones du Congo (LINAPYCO), Me Alfred Kibiswa a, dans son exposé sur les reformes actuelles dans différents secteurs en RDC, a fait savoir que le document sur la réforme de l’Aménagement du territoire, adopté le 3 juillet dernier à la 38ème réunion du Conseil des ministres, prend en compte et protège les droits des peuples autochtones.

Le coordonnateur du Réseau des peuples autochtones et communautés locales pour la protection des écosystèmes forestières (REPALEF), Keddy Bosulu, a, quant à lui, recommandé à l’assistance de s’imprégner du message du secrétaire général de l’ONU en rapport avec la COVID-19 et la journée internationale des peuples autochtones.

Auparavant, l’ambassadeur des peuples autochtones, Kapuku Diwa, a retracé l’évolution du mouvement des peuples autochtones indiquant qu’il permet à cette catégorie de population à recouvrer leur identité longtemps marginalisée. Selon lui, cette question est plus importante pour la revendication des droits des peuples autochtones telle que la discrimination ou les stéréotypés envers ces populations.

Cette journée a été organisée par le Réseau des populations autochtones et locales pour la gestion durable des écosystèmes pygmées et la Dynamique des groupes des peuples autochtones (DGPA), avec l’appui financier du Dedicated grant mechanism (DGM/Banque mondiale), le Fond national pour la réduction de gaz à effet des serres dues à la dégradation et à la déforestation des forets (FONAREDD), de la Rainforest Foundation Norway (RFN), et de Synchronicity eart (SE). ACP/ODM/May

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