L’UNESCO exhorte la RDC à promouvoir l’inclusion dans l’éducation face à la COVID-19

Kinshasa, 15 décembre 2020(ACP).- L’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture(UNESCO) a exhorté la RDC à promouvoir l’inclusion dans l’éducation face à la COVID-19, indique le rapport mondial de suivi sur l’éducation parvenu mardi à l’ACP.

Le rapport renseigne que 40 % des pays les plus pauvres n’ont pas réussi à soutenir les apprenants à risque pendant les périodes de fermeture des écoles.

L’Organisation appelle le gouvernement de la RDC à poursuivre les politiques d’inclusion qui se concentrent sur les laissés-pour-compte afin de favoriser une société plus résiliente et plus égalitaire.

Le rapport constate également qu’à l’échelle mondiale, 258 millions d’enfants et de jeunes sont totalement exclus de l’éducation, la pauvreté étant le principal obstacle à l’accès.

En RDC, déplore-t-il, 92 % des élèves les plus riches terminent l’enseignement primaire, contre seulement 49 % des plus pauvres.

Il constate également que les pays d’Afrique subsaharienne pratiquent encore la ségrégation dans l’éducation, ce qui peut alimenter les stéréotypes, la discrimination et l’aliénation. L’analyse du site web PEER du rapport mondial de suivi sur l’éducation sur les lois et les politiques d’inclusion montre que 23 % des pays de la région, dont la RDC, ont des lois demandant que les enfants handicapés soient éduqués dans des cadres séparés par exemple.

Le rapport souligne que seuls 12 % des ménages des pays les moins avancés ont accès à l’internet à domicile. Les approches de faible technologie ne peuvent pas assurer la continuité de l’apprentissage.

Cependant, parmi les 20 % de ménages les plus pauvres, seuls 8 % possèdent une radio en RDC, ce qui rend plus difficile pour les élèves de poursuivre leur apprentissage lorsque les écoles ferment.

La COVID-19 donne une réelle opportunité de repenser les systèmes éducatifs

Par ailleurs, le directeur du Rapport mondial de suivi sur l’éducation, Manos Antoninis a déclaré dans ledit communiqué que la Covid-19 a donné une réelle opportunité de repenser les systèmes éducatifs qui ne prennent pas souvent en compte les besoins spécifiques des apprenants.

Selon lui, le passage à un monde qui valorise et accueille la diversité ne se fera pas du jour au lendemain. Il existe une tension évidente entre l’enseignement à tous les enfants sous le même toit et la création d’un environnement où les élèves apprennent le mieux.

La COVID-19 a démontré, par contre,  qu’il est possible de faire les choses différemment.

« Malgré les engagements pris pour atteindre l’éducation inclusive d’ici 2030, seuls 2 % des pays d’Afrique subsaharienne ont une loi sur l’éducation qui est inclusive pour tous les apprenants, quels que soient leurs antécédents, leur identité ou leurs capacités.  Moins d’un enseignant du primaire sur dix dans dix pays francophones d’Afrique subsaharienne a reçu une formation en matière d’éducation inclusive », a affirmé le rapport.

L’UNESCO désapprouve également le fait que le langage des signes ne soit pas souvent utilisé à l’école. Seuls quatre pays de la région (Kenya, Afrique du Sud, Ouganda, Zimbabwe) reconnaissent la langue des signes comme une langue officielle.

Il y a un manque chronique de données de qualité sur ceux qui sont laissés pour compte. Près de la moitié des pays à faible et moyen revenu ne recueillent pas suffisamment de données sur l’éducation des enfants handicapés.

Les enquêtes auprès des ménages sont essentielles pour ventiler les données sur l’éducation en fonction des caractéristiques individuelles. Mais 41 % des pays  qui abritent 13 % de la population mondiale  n’ont pas mené d’enquêtes ou n’ont pas mis à disposition les données issues de telles enquêtes. La RDC avait communiqué ses dernières données sur le handicap en 2015, rappelle-t-on.

ACP/FNG/Zng/GGK

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