Me Constant Mutamba invite le peuple congolais au changement de mentalités

Kinshasa, 22 mai 2020 (ACP) -. Le président de la Nouvelle génération pour l’émergence du Congo (NOGEC) et cadre du Front commun pour le Congo (FCC), Me Constant Mutamba Tungunga, a invité le peuple congolais au changement de mentalités, indique cette structure politique dans une lettre ouverte dont une copie est parvenue mercredi à l’ACP. 

Le président du NOGEC interpelle les Congolais sur les débats de société du moment qui se résument désormais aux épopées judiciaires, aux sextapes, aux phénomènes regrettables étalent publiquement des antivaleurs (potins villes dégradants, manquements et insuffisances comportementaux jusqu’à une certaine dépravation des mœurs accentuée par des insultes et dénigrements), ajoutant que, pour un objectif de visibilité politique ou sociale, certains compatriotes n’hésitent pas de s’illustrer en bon insulteur patenté, calomniateur ou encore par des dissertations honteuses qui s’en prennent injurieusement à des personnalités connues sous la forme d’une critique ouverte mal encadrée.

Les médias interpelés sur la diffusion de l’information

Il a fait savoir que les réseaux sociaux qui servent de canaux de diffusion à toutes les formes d’attaques personnelles, d’atteinte à la moralité publique ou à l’honneur des tiers, se sont transformés en tribunaux destructeurs de mœurs et en moyens privilégiés de promotion de toutes sortes d’antivaleurs. Tous les débats sont réduits aux individualités et aux phénomènes à faible potentiel développemental de la société, a-t-il indiqué, avant  de faire remarquer  que :

« Tous les débats étant réduits aux mœurs reprochables des personnalités les plus en vue ou à des individus dont la capacité mentale s’atrophie dans une galère de discussions infertiles. Chaque jour qui passe nous présente sa panoplie de théâtre inédite, avec les mêmes acteurs qui entonnent les mêmes chansons : politique, judiciaire, scandales, détournements, attaques verbales ou encore des injures qui portent atteinte à la moralité publique, à la pudeur ou à la réputation de nos élites, toutes tendances confondues. Même des intellectuels supposés représenter un certain espoir pour la construction de notre Etat se plaisent à intégrer des groupes sociaux sans aucune finalité sociale ».

En toute honnêteté, a-t-il dit, ces écarts constatés globalement dans l’agir commun des Congolais contrastent avec les urgences de stabilisation de notre jeune démocratie, de renforcement de nos institutions, de relance économique et de prise en charge sécuritaire du territoire national en ce moment où se signalent des bruits de bottes dans plusieurs coins de notre République.

Pour lui, la politique politicienne devient une profession et un raccourci pour tout celui qui veut s’enrichir illicitement et sans cause. Désormais, devient politicien qui veut. Il suffit de savoir

insulter ou danser pour se rendre « honorable » ou « excellence ».

Le président Constant Mutamba s’est étonné que pendant ce temps où la distraction nous fait perdre nos objectifs de gouvernance, « L’on assiste à la dépréciation du Franc congolais, aux tueries ignobles de nos compatriotes en Ituri et à Beni, aux catastrophes naturelles au Sud-Kivu, au Maniema, au Tanganyika, au Lomami, à la faillite de nos entreprises publiques, à l’effondrement de notre système économique et sanitaire, à la flambée des prix des denrées alimentaires, à la destruction des routes d’intérêt national, à l’effondrement de notre système social et politique, à la montée des velléités sécessionnistes, à la baisse du niveau d’éducation scolaire et académique, etc ».

Face à cette situation, il a fait savoir qu’il y a nécessité de rappeler la responsabilité des médias en cette période sensible de consolidation de la première alternance pacifique en RDC. Le rôle prépondérant joué par les médias nationaux et internationaux devrait aller dans le sens de la promotion de valeurs fondamentales de cohésion nationale, de paix, de respect mutuel, de tolérance, la réconciliation, l’unité nationale, la démocratie à la congolaise, l’Etat de droit et le développement, etc.

« Tout en encourageant un suivi médiatique responsable des différents faits de société qui pullulent au pays, il est recommandable d’inviter les médias nationaux et internationaux à davantage de retenue et de sens élevé de discernement positif », a-t-il souligné, avant d’affirmer que « le relaiement aveugle des propos haineux ou provocateurs sur les chaînes de télévisions, de radios ou encore dans les colonnes des journaux et sur la toile offre un plébiscite aux antivaleurs. Il en est de même des commentateurs et chroniqueurs politiques dont les plateaux sont généralement ciblés par des fauteurs des troubles pour invectiver ou narguer d’autres citoyens ».

Elever la musique au diapason de l’éducatrice des masses

Pour Constant Mutamba, le paradoxe fait dire à certains compatriotes que notre musique congolaise n’est agréable que « quand elle profère des insanités ». La musique devrait  concourir à l’éducation de nos masses laborieuses au  lieu d’être à l’œuvre de la destruction systématique des mœurs.

« Plus grave, nos organes de censure et de régulation s’avouent lamentablement impuissants et incapables de redresser la situation. Ainsi, notre musique véhicule insanités, insultes et toutes sortes d’immoralités sans que ceci ne préoccupe véritablement les décideurs en la matière.

La musique congolaise doit revêtir ses lettres de noblesse, reconquérir sa place en Afrique et dans le monde par sa qualité et sa respectabilité », a déclaré le président de la NOGEC.

L’Eglise comme première redresseuse des mœurs.

Par ailleurs, le président de la NOGEC a indiqué que le nombre d’Eglises, Mosquées, Synagogues et Paroisses disponibles en RDC devrait constituer un avantage non négligeable dans la promotion des valeurs positives. Ces confessions religieuses devraient concourir à l’amplification des programmes d’éducation à la vie, de moralisation de la société et de religiosité positive. Ainsi, déconseille-t-il la création ou la fondation des assemblées religieuses sur la simple base tribale plutôt que de se fonder sur l’appel spirituel de DIEU. Le retour à la rigueur épargnera à la Nation plusieurs velléités telles des scandales de tout genre (injures, sexe) vécus ces derniers temps.

Pour un bon avenir du pays, Constant Mutamba invite les Congolais à une mobilisation tous azimuts des Congolais afin de  bannir les vulgarités, arrêter toute forme de distraction, décourager les antivaleurs ; un assainissement conséquent des interventions médiatiques pour limiter les communications ayant trait aux débats de personnes et de privilégier les débats d’idées et censurer toutes les attaques personnelles, incitations à la haine, obscénités et insultes ; un retour au travail et à la prise de conscience nationale pour laisser à chaque Institution jouer son rôle, et permettre à toutes nos compétences de s’exprimer valablement pour le développement de la société. ACP/Kayu

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