Le docteur en lettres et civilisation anglaises Claudine Muyala Tayeye Bibi
Kinshasa, 1er octobre 2021(ACP).- Le chef de travaux Claudine Muyala Tayaye Bibi a été proclamé, vendredi, docteur en lettres et civilisation anglaises à l’Université de Kinshasa (UNIKIN) avec la mention «grande distinction », à l’issue de la soutenance publique en anglais d’une thèse de doctorat intitulée « La violence contre les femmes dans la littérature africaine, aux références aux œuvres : un homme, une femme, idu du nigérian et de la chanson de la wi no et la chanson ocon de l’ougandais okot B’pitek ».
La récipiendaire est partie de l’analyse de la littérature africaine partant des chansons pour déterminer les comportements des hommes et des femmes face aux violences faites aux femmes, en utilisant les œuvres de certains auteurs africains, reflétant la vie des sociétés africaines et cette réalité des violences.
Elle a dit avoir utilisé une méthode multidisciplinaire recourant à plusieurs approches et stratégies liées aux violences faites aux femmes et aux jeunes filles.
Les résultats de cette étude doctorale ont démontré l’existence à 90% de ces violences notamment dans les manages, les comportements, la vie en société dont les hommes et les femmes elles-mêmes, en sont les commanditaires.
Ces derniers qui commettent ces violences sexuelles, domestiques, physiques, verbales, économiques et autres formes, sont les intellectuels et les non intellectuels.
Pour l’éducation de la jeune fille et la sensibilisation à la lutte contre les violences faites aux femmes
Claudine Muyala Tayaye a formulé plusieurs recommandations pour lutter, réduire et éradiquer ces violences dans la société, à savoir : le renforcement de l’éducation de la jeune fille, de l’école maternelle à l’université et la campagne de sensibilisation pour lutter contre les violences sexuelles, afin les réduire et les éliminer dans les sociétés africaines.
Elle a plaidé pour l’implication de la première dame de la République et les autorités politico-administratives, religieuses et académiques dans cette lutte et la prise en charge psycho-sociale des victimes des violences faites à la femme et la jeune fille.
L’impétrante a encouragé les femmes congolaises à travailler dans une stratégie de synergie avec d’autres organisations pour dénoncer ces violences, à créer de réseau clandestin pour cette fin.
Mme Claudine Muyala qui s’est engagée comme actrice et activiste dans cette lutte, a suggéré également, de donner en RDC et en Afrique des dots symboliques aux familles de la femme et de l’homme pour prévenir certaines violences.
Le secrétaire général à la recherche à l’UNIKIN, le Pr Antoine Tshimpi représentant le recteur, le directeur du cabinet adjoint de la ministre du Genre, Esther Kamwanya Biayi, le promoteur de la thèse, le Pr Ngwaba Bimbala et les membres du jury, les professeurs Pascal Payonzo, Majambo Kalonza, Ikupaa Omos, Buhendwa Munganga et Malekani Kapele, ont salué la qualité de cette recherche doctorale, qui vient renforcer la documentation et les stratégies de lutte contre les violences faites aux femmes et aux jeunes filles en Afrique et en RDC. ACP/ Kayu/Cfm/Nig
