Près de 75.000 personnes déplacées vivent dans des conditions inhumaines dans un camp en Ituri

Kinshasa, 13 décembre 2021 (ACP).- Environ 75.000 personnes déplacées dont 35.000 enfants vivent dans des conditions inhumaines dans un camp des déplacés, isolé et inaccessible dans la province de l’Ituri, indique le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) dans un communiqué parvenu lundi à l’ACP.

Situé à Rhoe, à 45 km au Nord-est du chef-lieu de la province de Bunia, le camp a presque quadruplé de taille au cours des deux dernières semaines.

Selon la source, ce site est uniquement accessible aux agences humanitaires par hélicoptère car, la voie terrestre n’est pas possible. Au cours du mois dernier, les travailleurs humanitaires se sont en effet vu refuser l’accès et ont été pris pour cible par des groupes armés à plusieurs reprises. « On estime que 50.000 personnes sont arrivées au cours des deux dernières semaines au camp de Rhoe suite aux attaques de groupes armés contre les camps voisins de Drodro et de Tche, obligeant des milliers de personnes déjà déplacées à y fuir à nouveau », a noté la source.

Au cours des dernières semaines, 35 enfants dont 14 filles auraient été blessés à la machette par des hommes armés. Au moins 13 filles ont été violées alors qu’elles tentaient de trouver de la nourriture dans les champs adjacents au camp. Des hommes armés ont détruit trois hôpitaux et deux écoles dans la région.

En raison de l’insécurité persistante et du manque d’accès à la zone de Rhoe, il est impossible de vérifier le nombre exact de violations commises à l’encontre des enfants, notamment les enlèvements.

Au moins 35.000 enfants ont trouvé refuge à côté de la base militaire de la Mission des Nations Unies pour la stabilsation en RDC (MONUSCO).

Par ailleurs, au moins 35.000 enfants dont plus de 60 séparés de leurs parents vivant à Rhoe, ont trouvé refuge à côté de la base militaire de la MONUSCO. « Les personnes déplacées ont fui à Rhoe pour des raisons de sécurité et de protection mais en réalité, elles sont toujours  en danger », a déclaré Ibrahim Cisse, responsable de l’UNICEF à Bunia, avant d’ajouter qu’environ 35.000 enfants et leurs familles sont pris en otage et sont confrontés à de graves problèmes de logement et d’insalubrité.

Bien que le camp de Rhoe dispose d’un centre de santé, il y a peu de lits et les mères avec leurs enfants passent la nuit à même le sol. « Raison pour laquelle, l’UNICEF, par le biais de son programme de Réponse Rapide, va distribuer 5.500 kits d’articles non alimentaires dont des couvertures, des seaux, des jerrycans, des ustensiles de cuisine et du savon, des bâches ainsi que des tentes », note le communiqué.

Cette agence des Nations Unies prévoit également de distribuer des comprimés de traitement de l’eau aux déplacés du camp et travaille avec ses partenaires pour apporter un soutien psychosocial à plus de 500 enfants.

Des mesures sont prises pour évaluer le niveau de malnutrition dans le camp, en coordination avec le Programme alimentaire mondial (PAM) et d’autres agences, conclut la source. ACP/

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