Procès Mwangachuchu : le prévenu comparaît pour détention illégale d’armes de guerre

Kinshasa, 02 juin 2023 (ACP).- Le débat sur la détention, sans titre ni droit, d’armes et munitions de guerre par le prévenu Edouard Mwangachuchu Hizi s’est poursuivi, vendredi, devant la haute cour militaire de Ndolo à Kinshasa, en République démocratique du Congo, a constaté l’ACP.

« Moi, j’ai demandé et obtenu, du ministère de l’Intérieur, l’autorisation de port d’arme d’autodéfense à l’époque (2014) parce que j’étais menacé par les rebelles du M23. Je ne savais pas que l’arme qui m’a été donnée au ministère était une arme de guerre », s’est défendu ce député national du Masisi, dans le Nord-Kivu.

La haute cour militaire a constaté que les munitions lui présentées par le ministère public, après perquisition de la résidence du prévenu, sont celles d’une arme de guerre.

« Cette arme est portée disparue. En 2019, je suis tombé malade et je suis allé me faire soigner en Afrique du Sud et puis aux Etats-Unis d’Amérique. Cela m’a pris une année. A mon retour en 2020, je n’ai pas trouvé mon arme », a répondu le prévenu Mwangachuchu à la question du juge lui demandant de déposer cette arme devant la cour.

« Elle a été emportée par mon chauffeur Byamungu. Je ne sais pas où il se trouve pour le moment. Tout ce que je sais est qu’il habitait au Camp Kokolo ici à Kinshasa », a-t-il précisé, parlant de son chauffeur et garde du corps, lieutenant des FARDC.

Pour les juges, non seulement le prévenu n’a pas produit la preuve de ladite lettre de demande, mais aussi selon le législateur, l’autorisation pour une arme de guerre doit émaner du Président de la République.

La cour a également indiqué que cette arme a été obtenue non pas sur base d’une autorisation, mais plutôt d’une attestation d’enregistrement d’arme de guerre, signée en 2014 par le ministre de l’Intérieur Richard Muyej Mangez au lieu de « Richard Muyej Mangez Mans« .

Et ce, alors qu’à dater du 02 juillet 1987, toutes les autorisations de port d’armes et munitions étaient devenues caduques, par une ordonnance présidentielle.

A la question du ministère public de savoir pourquoi avoir gardé les munitions après la perte d’arme, le prévenu a répondu : « C’est par erreur que je les ai gardées chez-moi ».

Le prévenu commissaire principal Robert Mushamalirwa n’a pas comparu, étant donné que sa défense a brillé par son absence à l’audience du jour.

Le député national Mwangachuchu Hizi Edouard est poursuivi, avec le commissaire principal Robert Mushamalirwa Balike, pour détention sans titre ni droit des armes et munitions de guerre, espionnage et participation à un mouvement insurrectionnel. ACP/

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Bendélé Ekweya té

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