Kisangani, 26 septembre 2024 (ACP).- Une mise en garde sévère aux commandants des commissariats de police nationale congolaise dans la province de la Tshopo, dans le nord-est de la République Démocratique du Congo, contre l’utilisation des policiers non reconnus par l’état congolais a été lancée mercredi, dans une parade animée par le commissaire provincial de la PNC/Tshopo, le général François Kabeya Makosa, a constaté l’ACP.
« Aux commandants, vous utilisez des policiers que l’état ne connait pas. Il n’y a pas des nouvelles unités dans la police. Tout policier qui fait son travail dans la police est payé. Quand vous utilisez vos policiers là, à qui vous donnez de la tenue, qui tracassent la population pour se chercher des sous » , a déconseillé le général François Kabeya Makosa, avant de les appeler à retirer ces unités là.
Et de prévenir : « Nous allons procéder au contrôle avant qu’une délégation de Kinshasa n’arrive à Kisangani dans ce but. Si on trouve que vous avez procédé au recrutement illicite, c’est une infraction. Vous serez arrêté si on vous trouve dans ça».
Le commissaire provincial de la PNC/Tshopo a convié les policiers à ne pas considérer la population comme ennemis, avant d’appeler au contraire la population à a collaboration avec la police pour dénoncer toute personne suspecte dans leurs milieux.
« La sécurité est l’affaire de nous tous. Nous demandons à la population la collaboration avec la police et de dénoncer toute personne suspecte dans leur milieu, d’alerter les chefs des quartiers, les commandants sous-ciat de votre commune et eux nous feront rapport pour que nous intervenions» , a-t-il demandé.
Un appel à la cessation de tout tapage nocturne à partir à de minuit avec des musiques assourdissantes a été lancé aux débits de boissons, et aux autorités polico-admnistratives de s’impliquer pour cette fin.
« A partir d’aujourd’hui, tout détenteur de débit de boissons doit cesser, à partir de minuit, toute musique assourdissante. Quand la musique joue ici et que le voisin est cambriolé, on saura pas alerté à cause de ça. Nous appelons les autorités politico-administratives à s’impliquer sur ça» , a-t-il convié.
Ce dernier temps, la ville de Kisangani, chef-lieu provincial de la Tshopo, est confrontée à une montée de l’insécurité, du banditisme urbain et du vol à mains armées avec meurtre, une insécurité en partie orchestrée par les éléments de la police incontrôlés.
Cette parade du commissaire provincial rentre dans le cadre de conscientiser les éléments de la police à un travail patriotique, la sécurisation des personnes et de leurs biens.
Il n’y a pas une semaine, un policier a été tué pendant la patrouille par des bandits à mains armées. ACP/C.L